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Ordre : les dix projets de la nouvelle présidente

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Publié le 06/07/2017
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Après Isabelle Adenot, c’est une seconde femme, officinale elle aussi, qui prend la tête du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Carine Wolf-Thal, titulaire à Rouen et ancienne présidente du Conseil régional de Haute-Normandie, a été élue pour un an, le temps d’achever le mandat d’Isabelle Adenot. Mais surtout de mettre en œuvre dix mesures essentielles pour l’avenir de l’officine. Interview de la nouvelle présidente.
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Crédit photo : DR

Le Quotidien du pharmacien. Quelles sont les priorités de votre mandat ?

Carine Wolf-Thal. Mon projet se fonde sur deux lignes directrices : un Ordre portant une vision de l’évolution de l’exercice en phase avec son temps, et un Ordre exemplaire dans l’accomplissement de ses missions, au fonctionnement optimisé.

Ces deux axes s’appuient sur dix mesures concrètes* que je souhaite mettre en œuvre dans les 300 jours à venir.

Votre parcours dans l’industrie tout d’abord, puis à l’officine, vous donne-t-il les moyens de faire le trait d’union entre les différentes sections de l'Ordre ?

Tout à fait. Mon expérience est multiple. J’ai une pratique du salariat dont je connais les enjeux d’indépendance du pharmacien salarié. J’ai également une vision du pharmacien libéral, chef d’entreprise ainsi que celle d’une activité à l’étranger.

Ces différentes expériences m’aideront à mieux comprendre les réalités vécues par les différents métiers et les enjeux de leur exercice professionnel.

Vous vous êtes très impliquée dans le dossier de la vaccination à l’officine. Que pensez vous entreprendre auprès de l’Agence nationale du DPC pour que les modules de formation à la vaccination soient validantes ?

Je vais dès aujourd’hui porter le dossier auprès de la Direction générale des soins (DGS) avec la ferme intention de poursuivre mon action auprès d’autres instances, aussi haut qu’il le faudra !

Où en est le rapport de l’INSERM sur la dispensation à l’unité ?

Nous ne disposons pas encore de précision sur la date de remise de ce rapport. Nous attendons la concertation annoncée par le président Macron sur la dispensation à l’unité. La sécurité du patient devra être au cœur du débat.

Vous héritez de plusieurs chantiers dont l’ordonnance réseau. Où en est-on aujourd’hui ?

Elle aurait en effet dû sortir lors du quinquennat précédent. Ce qui ne fut pas le cas. Nous allons donc suivre l’évolution de ce dossier.

De même, le Code de déontologie et notamment le volet de la communication à l’officine reste aujourd’hui en suspens, faute de décret. Quelle action envisagez-vous intenter ?

Il s’agit également d’un dossier que nous allons continuer à suivre. Le Code de déontologie, très attendu de la profession, fait donc partie des dossiers prioritaires. Il est primordial que le Code de déontologie sorte car il est notre référence à tous.

Le décret concernant la PDA, lui aussi très attendu de la profession, connaît le même destin. Que pensez-vous entreprendre ?

Cette question sera étroitement liée à celle de la dispensation à l’unité. Je souhaite que la concertation annoncée permette de faire avancer le sujet.

* Voir ci-dessous.

Propos recueillis par Marie Bonte

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3365