Autant le dire d'emblée, le service proposé par l'entreprise néerlandaise PharmaSwap (de l'anglais to swap : échanger) n'est pour l'instant pas envisageable en France, eu égard à la réglementation en vigueur dans notre pays. Lancée par deux pharmaciens bataves, cette place de marché numérique permet à des officinaux de vendre à leurs confrères des médicaments dont la date de péremption est proche plutôt que de les jeter. Dans l'autre sens, si un pharmacien constate qu'un médicament va bientôt manquer dans son officine, il peut se rendre sur le site Internet de PharmaSwap et voir si certains de ses confrères ou consœurs sont en capacité de lui en vendre.
Après s'être accordé sur un prix, l'acheteur envoie l'ordonnance au vendeur. Ce dernier étiquette le paquet, précise la date de péremption, puis l'expédie à l'acheteur qui, à son tour, le transmettra au patient. Bien entendu, seuls les médicaments qui ne sont jamais sortis de la pharmacie peuvent être cédés via PharmaSwap, ceux ramenés par les patients ne sont pas concernés (de même que les opioïdes et les produits devant être conservés au frigo). Sur cette place de marché virtuelle, les grossistes peuvent aussi revendre aux pharmaciens leurs stocks de médicaments bientôt périmés, et ce à des tarifs réduits.
Ce service, qui existe maintenant depuis 5 ans, a été mené en collaboration avec le ministère de la Santé et les associations de pharmaciens locales. Il permet donc aux pharmaciens d'avoir une arme supplémentaire pour lutter contre pénuries et tensions d'approvisionnement mais leur permet aussi d'économiser de l'argent et de limiter leurs émissions de dioxyde de carbone. À ce jour, près de 800 pharmaciens néerlandais utiliseraient plus ou moins régulièrement PharmaSwap, selon les chiffres donnés par l'entreprise.
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