À la tête de cette nouvelle agence, le Pr Yazdan Yazdanpanah* se veut pédagogue et fédérateur. Car c’est bien la mission première qui lui est confiée. « Fédérer les autres agences, collaborer avec les instituts de recherche, les universités et les centres hospitaliers universitaires et généraux, ainsi que les associations de patients et de citoyens. » Héritière de l’ANRS dont elle garde le sigle, « connu de nos partenaires nationaux et internationaux », l’agence reprend son organisation spécifique, ses capacités opérationnelles et son périmètre de recherche mais s’imprègne désormais du modèle de REACTing et de son expérience acquise face à plusieurs crises sanitaires (Covid-19, Ebola, chikungunya, Zika, etc.) Elle finance, coordonne et anime à la fois la recherche sur le VIH/sida, les hépatites virales, les infections sexuellement transmissibles (IST), la tuberculose et les maladies émergentes telles que le Covid-19, mais pas seulement. « Car il y aura d’autres maladies émergentes, il faut être dans la préparation et dans la réponse », remarque Yazdan Yazdanpanah.
Budget spécifique
Connaissant les craintes de certains chercheurs, le nouveau directeur annonce d’emblée qu’il « n’est pas question de toucher au budget dédié au VIH-hépatites » et qu’un budget spécifique pour les maladies émergentes est en cours de discussion avec les ministères. En termes d’effectif, l’ANRS maladies infectieuses émergentes reprend la soixantaine de personnes de l’ANRS et la dizaine de REACTing tout en planifiant un certain nombre d’embauches. « Du côté des chercheurs, ce sont les instituts de recherche qui les emploient, l’agence finance les projets de recherche. À l’exception de certains postes que nous finançons dans la cinquantaine de laboratoires de virologie avec lesquels nous travaillons, afin de promouvoir la recherche clinique au sein des hôpitaux. »
Appels à projets
L’ANRS maladies infectieuses émergentes souhaite développer cinq grands axes : la recherche internationale et avec les pays du sud « qui a montré ses limites pendant les crises », la recherche fondamentale et préclinique, la mise en place des outils de recherche cliniques, la recherche avec et autour des citoyens en intégrant les sciences humaines et sociales, la modélisation. Déjà à l’œuvre, elle poursuit le travail sur le Covid-19, que ce soit en matière de traitements, de vaccin, de transmission ou de surveillance. Elle a également lancé un appel à projets sur le VIH/sida, les hépatites virales, les IST et la tuberculose le 15 janvier et en annonce un nouveau sur les maladies émergentes prochainement.
* Il est membre du conseil scientifique Covid-19 mis en place par le gouvernement, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Bichat (AP-HP) et directeur de l'institut thématique « immunologie, inflammation, infectiologie et microbiologie » (ITMO I3M) au sein de l'Alliance pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan).
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