En 2019, 1,7 million de nouvelles contaminations par le VIH, ont été recensées dans le monde selon l’OMS.
Même si les traitements offrent aux patients une vie quasiment normale, aucun médicament ne permet à l’heure actuelle de guérir de cette maladie. C’est pourquoi obtenir un vaccin préventif est primordial pour mettre fin à la transmission de ce virus. Mais aucun vaccin « classique » testé jusqu’à présent n’a réussi à faire ses preuves. La stratégie développée par le VRI a pour ambition de répondre à ces difficultés en faisant appel à une technologie innovante qui a montré des résultats prometteurs, après plusieurs années de recherche.
Le candidat vaccin du VRI, appelé « CD40.HIVRI.Env », repose sur l’injection d’anticorps monoclonaux qui ciblent spécifiquement des cellules clés de la réponse immunitaire, les cellules dendritiques. C’est la première fois qu’un vaccin vise directement ces cellules. Pour le Pr Yves Lévy, directeur du VRI, « il s’agit, avec ce vaccin, de diriger la réponse contre le VIH exactement au niveau des cellules les plus importantes pour l’éducation et l’activation du système immunitaire, c’est-à-dire les cellules dendritiques ». En effet, sur les anticorps monoclonaux du candidat vaccin est fixée une protéine de l’enveloppe du VIH : c’est elle que le système immunitaire doit apprendre à reconnaître pour neutraliser le virus.
Deux vaccins à l'essai
L’essai de phase I est mené en double aveugle : une partie des participants recevra le candidat vaccin tandis que l’autre recevra un placebo. « Il vise à évaluer la tolérance de différentes doses du vaccin (0,3 mg, 1 mg et 3 mg), chaque dose étant administrée soit seule, soit associée à un autre vaccin actuellement en développement en phase II/III », évoque le Pr Jean-Daniel Lelièvre, co-investigateur de l’essai.
L'autre vaccin, le « DNA-HIV-PT123 », est un vaccin à ADN qui pourrait amplifier la réponse immunitaire et obtenir ainsi une meilleure efficacité. « Il a déjà été utilisé chez l'homme dans 6 essais cliniques, avec un total de 700 participants », détaille le Pr Jean-Daniel Lelièvre.
Ainsi, « l'essai mené par le VRI permettra également d’étudier l’effet de la combinaison du vaccin ciblant les cellules dendritiques et du vaccin ADN. L’objectif est de potentialiser l’effet des vaccins et de maintenir à long terme la réponse immunitaire, notamment la production d’anticorps contre le VIH », déclare le Pr Yves Lévy.
Campagne de recrutement
Pour démarrer l’essai, le VRI recherche 72 volontaires âgés entre 18 et 65 ans et sans problème de santé. La durée de participation à l’essai est de 12 mois, comprenant 8 visites à l’hôpital (chacune sera indemnisée). Les participants devront continuer de se protéger contre tout risque de contamination par le VIH.
Afin de trouver ces participants, le VRI a lancé, le 1er mars, une grande campagne de recrutement de volontaires en Île-de-France. Celle-ci s’appuie, entre autres, sur des affiches dans le métro et le RER, un partenariat avec Sida Info Service et un site dédié (https://volontaires.vaccine-research-institute.fr/). Les personnes qui le souhaitent peuvent manifester leur intérêt via cette plateforme.
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