Un nouveau médicament qui s’administre par voie orale, le rémibrutinib, s’est montré efficace dans le traitement de l’urticaire chronique non contrôlée par les antihistaminiques. Le Laboratoire Novartis envisage de déposer des demandes de commercialisation en 2024.
Le rémibrutinib, inhibiteur oral de la BTK, est en cours d’essais cliniques dans l’urticaire chronique spontanée dont les symptômes sont insuffisamment contrôlés par les antihistaminiques H1. Et la molécule semble très prometteuse : les résultats des essais de phase 3 Remix 1 (470 participants) et Remix 2 (455 participants) montrent en effet des améliorations significatives des scores d'activité de la maladie chez les patients non contrôlés par les antihistaminiques, selon un communiqué de Novartis. L’amélioration a été rapide, dès deux semaines après le début du traitement. De plus, le rémibrutinib a été bien toléré, avec un profil d’innocuité favorable. « Ces premiers résultats confirment que le rémibrutinib pourrait devenir un traitement oral de premier choix pour les personnes vivant avec une urticaire chronique dont les symptômes sont réfractaires malgré l'utilisation d’antihistaminiques », a déclaré Shreeram Aradhye (Novartis). Devant ces bons résultats, Novartis a l'intention de déposer des demandes de commercialisation auprès des autorités sanitaires mondiales à partir de 2024.
L'urticaire chronique est une pathologie qui se caractérise par des démangeaisons et/ou un gonflement des tissus profonds qui peuvent survenir sur le visage, la gorge, les mains et les pieds, durant plus de 6 semaines, et affectant le plus souvent les personnes entre 20 et 40 ans, les femmes étant touchées presque deux fois plus souvent que les hommes. Les patients peuvent ressentir des brûlures, des picotements et des douleurs cutanées sur les zones d’urticaire. Les antihistaminiques H1 sont le traitement de première intention, mais environ 60 % des patients sont insuffisamment contrôlés par les antihistaminiques seuls. Pour ces cas, les thérapies biologiques injectables (Xolair, omalizumab) sont efficaces, mais elles ne sont utilisées que par moins de 20 % des patients dans le monde. Une fois sur le marché, le rémibrutinib pourrait venir compléter l’offre thérapeutique de Xolair (commercialisé par Novartis), avec l’avantage de s’administrer par voie orale.
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