Une étude confirme l’importance d’un déploiement rapide de la vaccination antivariolique pour protéger les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes de l’infection au virus mpox (anciennement appelée variole du singe).
Selon ces travaux, repérés par « Le Quotidien du médecin » et publiés dans « The Lancet Regional Health Europe », le déploiement en moins de cinq semaines de la vaccination antivariolique a précisément réduit l’incidence de la maladie de 99 % chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et qui recevaient une prophylaxie pré-exposition (Prep). L’étude ciblait les personnes très exposées qui devaient également avoir des antécédents d'IST bactérienne dans les 12 mois précédant l’inclusion. Ces résultats ont pu être obtenus grâce aux données de l’essai Doxyvac, mené par des chercheurs de l’Inserm, de l’AP‐HP, de l’université Paris-Cité et de Sorbonne Université. L’étude a également montré une modification du comportement sexuel des participants avec une diminution du nombre moyen de partenaires.
Petit retour en arrière. Entre mai et juillet 2022, une forte augmentation du nombre de cas de mpox est signalée en Europe, région où le virus ne circule habituellement pas. C’est le sous-type de mpox dit de clade II qui est identifié. En tout, 5 000 cas seront recensés en France selon les chiffres de Santé publique France. Pour endiguer cette épidémie naissante, une campagne de vaccination est rapidement mise en place, avec notamment l’appui des pharmaciens. Elle sera organisée du 11 juillet au 20 septembre 2022. Parmi les 398 participants admissibles suivis dans le cadre de l’essai Doxyvac, 86 % avaient reçu au moins une dose du vaccin Imvanex de Bavarian Nordic au 20 septembre 2022. Entre le début du pic circulatoire et la période de lancement de la campagne vaccinale, le taux d’incidence du virus a été réduit de 64 %. Aucun cas de mpox n’a été signalé parmi les participants au bout d’un délai de 5 semaines après le début de la vaccination. Par ailleurs, il a aussi été observé que les patients ayant reçu un vaccin antivariolique durant leur enfance bénéficiaient d’une protection importante. Sur 95 patients dans ce cas, seulement 3 ont été infectés durant la période de l’essai. Les enseignements livrés par l’essai Doxyvac confirment en tout cas l’importance de mettre en place rapidement une campagne de vaccination antivariolique pour les patients les plus exposés dans les pays où des cas sont signalés.
Depuis plusieurs mois, les cas de mpox augmentent dans plusieurs pays d’Afrique. L’OMS s’inquiète en particulier de l’émergence d'une nouvelle souche plus mortelle du virus (le clade I) en République démocratique du Congo. Depuis, le Burundi, la Côte d'Ivoire, le Kenya, le Rwanda ou encore l'Ouganda ont signalé des cas. Une situation qui pourrait conduire le comité d’urgence de l’OMS à déclencher une urgence de santé publique de niveau international, soit le plus haut niveau d’alerte existant. Pour permettre la mise à disposition de vaccins efficaces contre la nouvelle souche du virus mpox (clade I) qui est à l’origine de l’augmentation des cas en Afrique ces dernières semaines, l’OMS a par ailleurs enclenché une procédure permettant d’autoriser plus rapidement de nouveaux vaccins.
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