« Ce que l’on sait, c’est que les vaccins homologués sont tous capables de protéger de la maladie à différents niveaux, que certains sont particulièrement efficaces (Pfizer et Moderna) et que tous induisent un bon niveau de protection face au Covid sévère, indique Marie-Paule Kieny. Ce que l’on ne sait pas c’est leur durée de protection, leur capacité à réduire la transmission et la protection face aux nouveaux variants. » Les tests in vitro menés par Pfizer et Moderna confirment l’efficacité de leur vaccin respectif face au variant anglais et une efficacité moins élevée mais réelle face au variant sud-africain. Dimanche, une étude sud-africaine qui n’a pas encore été examinée par des pairs a annoncé que le vaccin d’AstraZeneca offrait « une protection limitée contre les formes modérées de la maladie dues au variant sud-africain chez les jeunes adultes » et que la souche sud-africaine semblait pouvoir infecter la population déjà vaccinée. Cette annonce a poussé l'Afrique du Sud à suspendre sa campagne de vaccination avec ce vaccin. Mais AstraZeneca reste confiant quant à la capacité de sa formule à protéger contre les formes graves de Covid-19, « en particulier lorsque les doses sont espacées de 8 à 12 semaines ». Le laboratoire confirme aussi qu’une version de son vaccin avec la séquence du variant sud-africain est en préparation et pourrait être prête pour l’automne.
Selon Brigitte Autran, il est possible que l’efficacité face aux nouveaux variants soit différente selon la classe de vaccins. Ceux basés sur une technologie à ARNm, qui « induisent beaucoup de cellules tueuses », pourraient être plus efficaces que ceux à vecteur viral recombinant, qui en induisent moins, et que les vaccins inactivés, qui produisent principalement des anticorps. Et de rappeler que les anticorps « sont l’arme absolue induite par les vaccins, ils sont produits par des lymphocytes, ils sont très solubles et peuvent aller partout pour bloquer la pénétration par des cellules virales : c’est la neutralisation ». Les cellules tueuses sont produites par d’autres lymphocytes « qui reconnaissent le virus non pas en circulation mais dans la cellule infectée et qui la détruisent ». Les vaccins à ARNm « induisent puissamment ces deux réponses ».
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