Selon une étude basée sur les données de 18 000 adultes américains traités avec l’un ou l’autre de ces traitements, Mounjaro (tirzépatide), médicament du laboratoire Eli Lilly, permettrait d’atteindre une perte de poids plus importante que l’Ozempic (sémaglutide) de Novo Nordisk.
Entre Mounjaro et Ozempic, lequel de ces deux médicaments est le plus efficace pour perdre du poids ? Selon une étude de cohorte américaine, dont les résultats ont été publiés le 8 juillet dans « JAMA Internal Medicine », avantage au premier cité. Les patients ayant reçu Mounjaro « sont plus susceptibles d'atteindre une perte de poids de 5 %, 10 % ou 15 % et plus », par rapport à ceux ayant reçu Ozempic, concluent les auteurs de l’étude. De plus, les patients sous Mounjaro « ont connu des réductions de poids plus importantes au bout de 3, 6 et 12 mois ». Dans le détail, les patients ayant reçu Mounjaro avaient par exemple perdu en moyenne environ 15 % de leur poids au bout d'un an, contre environ 8 % pour Ozempic. À noter également qu’une perte de poids encore plus importante a été observée chez les patients qui n’étaient pas atteints de diabète de type 2 (la moitié des patients inclus) pour des raisons qui ne sont pas encore complètement comprises. Quant aux effets secondaires observés (occlusion intestinale et pancréatite notamment), ils n'étaient pas plus fréquents pour un traitement que pour l'autre.
Cette analyse se base sur les données de 18 000 adultes aux États-Unis ayant été traités, soit par sémaglutide, soit par tirzépatide, entre mai 2022 et septembre 2023. Ces deux traitements administrés par injection, et qui appartiennent tous les deux à une classe de traitements imitant une hormone intestinale (GLP-1), sont approuvés par les autorités sanitaires pour traiter le diabète de type 2 (le tirzépatide est autorisé en Europe mais pas encore pris en charge en France). Leur efficacité en termes de perte de poids conduit des médecins à les prescrire hors des recommandations officielles.
Les auteurs insistent par ailleurs sur un autre élément : le nombre important de patients ayant renoncé au traitement au cours de l’étude. Un taux d’arrêt de 54,2 % a en effet été observé dès la première année (55,9 % pour le tirzépatide et 52,5 % pour le sémaglutide). Un constat que les chercheurs expliquent par leur coût. « Ces médicaments sont onéreux et leur couverture est limitée pour les patients ne souffrant pas de diabète de type 2, un fait qui pourrait jouer sur l'observance réelle et atténuer l'effet du traitement », expliquent-ils. Des recherches supplémentaires sont toutefois nécessaires pour mieux comprendre les raisons de ces arrêts, admettent les auteurs de l'étude.
Avec l’AFP
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