Les symptômes de Covid long chez les patients infectés par le Covid-19 pourraient être dus à des protéines encore présentes dans le sang jusqu'à 12 mois après l'infection, selon une étude britannique.
Des protéines du Sars-CoV-2 - le plus souvent la protéine de pointe virale, dite « protéine Spike » - seraient encore présentes dans le sang de 65 % des patients atteints de Covid long, selon une étude du professeur David R. Walt et ses collègues de la faculté de médecine de Harvard. Ces protéines seraient présentes jusqu'à 12 mois après le premier diagnostic de la maladie et pourraient expliquer pourquoi certaines personnes développent des symptômes sur le long terme.
Le Covid long désigne ces symptômes psychosomatiques qui persistent chez 5 à 15 % des personnes pourtant guéries du Covid. Sa cause, encore inconnue, est l'objet de nombreuses recherches.
Les auteurs de cette étude ont analysé des échantillons de plasma collectés auprès de 63 patients (certains présentant des symptômes de Covid long) pour en comparer les taux d'antigènes viraux circulants et de marqueurs inflammatoires. La protéine de pointe virale a été détectée chez une majorité de patients atteints de Covid long, mais pas dans le sang des patients atteints de Covid qui ne présentaient pas de symptômes permanents. Or « la protéine de pointe virale a une courte durée de vie dans le corps. Sa présence indique donc qu'il doit y avoir une sorte de réservoir viral actif », a expliqué le Pr David R. Walt.
Ce n'est pas la première étude évoquant la possibilité que cette persistance virale soit la cause du Covid long chez certains patients. En avril dernier, une étude de l'université Stanford, en Californie, montrait qu'environ 13 % des personnes excrétaient encore de l'ARN viral dans leurs selles quatre mois après avoir attrapé le Covid et que près de 4 % continuaient à le faire après sept mois. Un autre essai, au cours duquel les chercheurs analysaient les tissus intestinaux de 46 personnes victimes de Covid long révélait que les protéines virales pouvaient encore être détectées chez 70 % d'entre elles sept mois plus tard.
La persistance virale est également observée dans d'autres maladies, comme Ebola, où le virus se cache dans des « sanctuaires anatomiques » tels que les globes oculaires ou les testicules, qui sont moins accessibles au système immunitaire et qui contribueraient à la persistance de symptômes chez de nombreuses personnes.
Si la persistance virale est réellement à l'origine d'au moins un sous-ensemble des symptômes des personnes atteintes, ces études pourraient stimuler les recherches sur les médicaments antiviraux en tant que traitement du Covid long.
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