Deux études américaines avaient montré qu’au cours de la première année de pandémie, les patients hospitalisés pour Covid avaient près de 5 fois plus de risque de décéder dans les 30 jours que ceux hospitalisés pour grippe. Une nouvelle étude focalisant sur la saison hivernale 2022-2023 révèle que cet écart de létalité s’est largement réduit, à 1,61 fois.
Dans une lettre publiée le 6 avril dans le « Journal of the American Medical Association » (JAMA), trois chercheurs du Centre d’épidémiologie clinique de Saint-Louis, dans le Missouri, partagent les résultats d’une nouvelle étude comparant la létalité du Covid-19 et celle de la grippe saisonnière. Utilisant les données de santé du département américain des anciens combattants, ils ont étudié les hospitalisations pour Covid ou pour grippe du 1er octobre 2022 au 31 janvier 2023, soit respectivement 8 996 et 2 403 admissions. Les 143 patients présentant une double infection grippe et Covid ont été retirés de l’étude.
Au total, 538 décès ont été enregistrés chez les patients hospitalisés pour Covid et 76 décès chez ceux admis pour grippe saisonnière. Les auteurs mettent en évidence que le taux de mortalité à 30 jours est de 5,97 % pour les cas de Covid et de 3,75 % pour les sujets atteints de grippe. Ils concluent que le fait d’être hospitalisé pour Covid-19 lors de la saison automne hiver 2022-2023 restait associé à un risque accru de décès, comparativement à une hospitalisation pour grippe, mais que l’écart des taux de mortalité entre Covid et grippe a fortement diminué depuis le début de la pandémie. « Le taux de mortalité chez les personnes hospitalisées pour Covid était de 17 à 21 % en 2020 contre 6 % dans cette étude de 2022-2023, alors qu’il était de 3,8 % en 2020 pour les personnes hospitalisées pour grippe contre 3,7 % dans cette étude. »
Les auteurs suggèrent que la réduction du taux de létalité chez les patients hospitalisés pour Covid s’explique par les changements dans les variants circulants du SARS-CoV-2, l’augmentation des niveaux d’immunité par le biais de la vaccination ou d’une infection passée, et l’amélioration des soins cliniques. Ils ajoutent que le risque de décès était plus important chez les personnes non vaccinées. Ils précisent enfin les limites de leurs études. D’une part, ces résultats concernent uniquement des données d’hospitalisation et ne peuvent donc être extrapolés aux patients non hospitalisés. D’autre part, les données utilisées ne concernant que les anciens combattants, les résultats se focalisent sur une cohorte majoritairement âgée et masculine.
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