Covid-19 : des vaccins et des contrats

Par

Publié le 23/11/2020

Article réservé aux abonnés

Crédit photo : Phanie

Troisième candidat vaccin contre le Covid à délivrer ses résultats intermédiaires de phase 3, AZD1222, développé par AstraZeneca et l’université d’Oxford, affiche une efficacité pouvant aller jusqu’à 90 %. Une bonne nouvelle à confirmer lorsque les essais de phase 3 seront terminés, comme pour les vaccins de Moderna et Pfizer-BioNTech. En attendant, l’Europe multiplie les contrats pour assurer un volume de vaccins à ses Etats membres.

Dimanche, la ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher a annoncé que six contrats d’approvisionnement en vaccins contre le Covid-19 seront signés par l’Union européenne d’ici fin novembre. Trois sont déjà entérinés, trois autres sont en cours, et des négociations se mettent en place pour de futurs contrats. Des accords prévoyant à chaque fois des volumes de 200 à 300 millions de doses de vaccin, avec une option de 100 à 200 millions de doses supplémentaires. À l’exception du contrat passé avec Moderna, de 80 millions, étant donné « la complexité de fabrication ». Le volume de vaccins dévolu à la France sera de 15 %, au prorata de sa population. « Nous nous sommes assurés que la quasi-totalité des vaccins et tous les ingrédients soient produits en Europe, pour ne pas avoir de difficulté d'approvisionnement », a-t-elle ajouté. Mais le gouvernement appelle aussi à la prudence. Si la France s’assure de disposer de vaccins dès que ceux-ci seront validés par les autorités sanitaires, elle rappelle que les données actuellement disponibles sont des résultats intermédiaires des essais de phase 3, et non des résultats définitifs et consolidés.

Après Pfizer-BioNTech et Moderna, sans oublier le vaccin russe Spoutnik V, c’est aujourd’hui au tour d’AstraZeneca d’annoncer ses résultats intermédiaires de phase 3 par communiqué. Avec une efficacité moyenne de 70 %, son vaccin contre le Covid semble moins performant mais reste bien au-delà de la limite fixée par l’OMS. Il peut en outre miser sur sa conception traditionnelle, scientifiquement mieux connue, qui rend le vaccin moins coûteux et plus facile à stocker (conservation classique dans un réfrigérateur entre 2 et 8 °C).

AstraZeneca a lui aussi déjà lancé la production et prévoit 3 milliards de doses disponibles en 2021. Lors d’une conférence de presse ce matin, le directeur général d’AstraZeneca a noté qu'en cumulant les capacités de production de son laboratoire avec celles de Pfizer et de Moderna, « nous n'avons pas, à nous trois, assez de vaccins pour le monde ; nous avons donc besoin d'autant de vaccins que possible pour arrêter cette pandémie ».