Selon une étude publiée le 8 août et repérée par le journal « Le Monde », plus de la moitié des maladies infectieuses touchant l'être humain seraient aggravées par le changement climatique.
Ces travaux, publiés dans la revue « Nature Climate Change » et coordonnés par un géographe de l'Université d'Hawaï, démontrent précisément que 218 des 375 maladies humaines liées à des pathogènes (soit 58 %) ont, ou ont été, aggravées par les aléas climatiques liés à l’émission de gaz à effet de serre (sécheresse, incendies, vagues de chaleur…). Parmi les pathologies impactées, on retrouve la dengue, le paludisme ou encore la maladie de Lyme. À lui seul, le réchauffement est responsable de l'aggravation de 160 maladies. Celles qui sont le plus affectées par le changement climatique sont majoritairement liées à des virus, à des bactéries ou à des animaux, et sont essentiellement transmises par des vecteurs mais aussi par l'eau ou par l'air.
À l’instar du Covid-19, les trois quarts des maladies émergentes sont des zoonoses. Or, comme le souligne un virologue interrogé par « Le Monde » : « Le changement climatique modifie les aires de répartition des animaux qui hébergent des microbes pathogènes pour notre espèce. Ce faisant, il rapproche souvent ces populations animales des populations humaines, favorisant ainsi la transmission des pathogènes. » Augmentation de la température qui modifie les zones d'habitat des moustiques ou des tiques, fortes pluies qui favorisent les eaux stagnantes, amibes qui prolifèrent grâce à la chaleur, sécheresse qui dégrade l'assainissement des eaux usées… Les exemples sont légion sans compter que l'évolution du climat pourrait également permettre à certains virus d'être de plus en plus résistants.
Pour permettre à d'autres chercheurs de mieux appréhender leurs résultats, les auteurs de l'étude ont mis au point une page Web interactive en libre accès. Elle présente les liens entre chaque changement climatique et chaque maladie humaine.
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