Les surdiagnostics de cancers de la thyroïde sont en expansion rapide dans le monde et auraient déjà touché plus d'un million de personnes dans 26 pays, selon une étude de l'agence du cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Or ces surdiagnostics ne sont pas sans conséquences pour les patients, qui subissent des ablations et doivent prendre de la lévothyroxine à vie.
Une étude publiée dans « The Lancet Diabetes & Endocrinology », menée dans 26 pays, observe que plus d'un million de personnes (830 000 femmes et 220 000 hommes) pourraient avoir été surdiagnostiquées d'un cancer de la thyroïde entre 2008 et 2012. Le surdiagnostic est la détection, via l’échographie notamment, de cancers peu susceptibles de provoquer des symptômes au cours de la vie d'une personne ou de provoquer sa mort.
Si de précédentes études avaient déjà pointé l’existence de surdiagnostics du cancer de la thyroïde, ces derniers travaux soulignent que leur incidence s’est fortement accélérée ces dernières années. Ce seraient ainsi 390 000 femmes en Chine, 140 000 en Corée du Sud, 120 000 aux États-Unis, 31 000 en Italie et 25 000 femmes en France entre 2008 et 2012 qui auraient eu ce diagnostic excessif les exposant à des préjudices inutiles (ablation complète de la thyroïde, traitements à vie…). Ce surdiagnostic affecte principalement les femmes d’âge moyen (entre 34 et 64 ans).
Selon ces résultats, « la grande majorité des diagnostics de cancer de la thyroïde dans le monde sont dus à un surdiagnostic », alerte le Dr Salvatore Vaccarella, du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, basé à Lyon), qui a dirigé l’étude. Il souligne l'urgence de suivre de près l'évolution mondiale du surdiagnostic, vu son ampleur, et de voir quel sera l'impact des récentes directives, qui recommandent désormais « de ne pas dépister le cancer de la thyroïde chez les individus sans symptômes, et de surveiller les microcarcinomes ».
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %