Deux études, présentées dans « Le Quotidien du médecin », se penchent sur les performances des tests antigéniques face aux mutations du SARS-CoV-2. L’une a évalué les tests actuels sur presque toutes les mutations possibles du virus et se montre rassurante quant à leur efficacité face aux variants passés et actuels. L’autre a comparé les résultats obtenus avec un autotest antigénique et avec un test PCR chez des patients infectés, et note une baisse de performance des premiers.
Des chercheurs américains ont voulu évaluer l’impact des mutations sur 17 anticorps utilisés par 11 tests antigéniques commercialisés aux États-Unis. Ils ont d’abord utilisé la technique du « deep mutational scanning » pour obtenir une « carte complète » des épitopes des anticorps et leurs capacités d’échappement grâce à leurs mutations. Ils ont ainsi pu démontrer que les tests antigéniques utilisés ne présentent « pas de vulnérabilité » pour la détection des mutations des variants préoccupants connus, passés ou actuels. Des conclusions que les auteurs ont confirmé par un séquençage d’échantillons issus de patients infectés. En revanche, ils ont aussi identifié des mutations du SARS-CoV-2, qui ne se sont pas produites à ce stade mais qui, si elles devaient s’imposer à l’avenir, pourraient compromettre la performance des tests antigéniques. Ces travaux publiés dans la revue « Cell » le 26 août se veulent néanmoins rassurants, les chercheurs soulignant que les données présentées pourront servir à « adapter les moyens de détection » aux nouveaux variants.
Une seconde étude, menée cette fois aux Pays-Bas, s’est intéressée à trois autotests antigéniques sur prélèvement nasal. Les chercheurs ont comparé les résultats obtenus avec ces autotests avec ceux de tests PCR auprès de 6 500 patients âgés de 16 ans et plus. Ils notent une moindre sensibilité des autotests sur Omicron par rapport aux autres variants. Par exemple, la sensibilité du test MPBio, du groupe MP Biomedicals, passe de 80 % face aux variants plus anciens à 73 % face à Omicron. Les auteurs de cette étude, parue dans le « British Médical Journal » (BMJ) le 14 septembre, soulignent qu’en doublant le prélèvement nasal d’un prélèvement oropharyngé, la sensibilité de ce test remonte à 83 %. Ils recommandent donc aux fabricants de tests de « réviser les instructions qui accompagnent leurs dispositifs pour intégrer la combinaison d’autoprélèvements oropharyngés et nasaux ».
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