Santé publique France

4 % de Français concernés par un Covid long

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Publié le 22/06/2023
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Plus de 2 millions de Français âgés de plus de 18 ans, soit 4 % de la population générale adulte, souffriraient d'un Covid long selon une étude publiée le 21 juin par Santé publique France.

Pour rappel, l'OMS définit comme Covid long des symptômes apparaissant généralement « dans les 3 mois suivant l'infection initiale, (qui) durent au moins 2 mois et ne peuvent être expliqués par d'autres diagnostics ». L'OMS précise en outre que les symptômes du Covid long peuvent avoir « un impact sur le fonctionnement quotidien et incluent souvent la fatigue, l’essoufflement, un dysfonctionnement cognitif », mais aussi de la toux, une fièvre intermittente, une perte du goût et/ou de l'odorat, une dépression…

L'étude révélée cette semaine par Santé publique France a été menée entre septembre et novembre 2022 (par téléphone, puis Internet) auprès d'un peu plus de 10 000 adultes en France métropolitaine. Son but premier : « Évaluer la situation à la suite des grandes vagues de circulation des variants Omicron du SARS-CoV-2 qui se sont succédé en 2022 et ont très largement touché la population française », souligne l'agence sanitaire. Elle faisait suite à « une première étude de la prévalence et de l’impact de l’affection post Covid-19 », menée début 2022 et selon laquelle 30 % des répondants infectés par le SARS-CoV-2 présentaient une affection post Covid-19.

Selon ces derniers résultats, 4 % des Français adultes souffraient donc de Covid long au moment de la réalisation des travaux, à l'automne dernier. De plus, 1,2 % des personnes interrogées ont déclaré « un impact fort ou très fort sur leurs activités quotidiennes ». Parmi les personnes déclarant avoir été infectées il y a au moins trois mois (soit 48 % de la population interrogée), 8 % présentaient les critères d'un Covid long avec une prévalence deux fois plus élevée chez les femmes (10,2 %) que chez les hommes (5,3 %). Considérant ces éléments, Santé publique France estime que « la surveillance du Covid long (…) reste toujours fortement requise dans les mois à venir ».


Source : lequotidiendupharmacien.fr