La collecte de médicaments non utilisés (MNU) en pharmacie reste relativement stable, selon les derniers chiffres communiqués par Cyclamed. L'éco-organisme souligne également que c'est grâce aux pharmaciens que les patients sont le plus souvent informés de l'existence du dispositif.
Jusqu'à la crise du Covid, les ventes de médicaments à usage humain n'ont cessé de diminuer année après année. Si elles ont de nouveau augmenté en 2021 et en 2022, « la collecte de MNU en pharmacie reste néanmoins stable », observe Cyclamed. « La quantité des MNU récupérée dans les 21 000 pharmacies d’officine reste autour des 9 500 tonnes en 2022 (contre 9 833 tonnes en 2021), soit 139 grammes (et 2,3 boîtes) par habitant », détaille Cyclamed. L'éco-organisme estime que la stabilité de ces chiffres s'explique « par les nouveaux comportements » acquis par les patients et les professionnels de santé. « Parmi ceux qui rapportent leurs MNU en pharmacie, 86 % mettent l’emballage totalement vide au contact du médicament dans le tri sélectif », note par exemple Cyclamed.
Selon l'étude Remede, menée par Cyclamed avec l’institut CSA, le taux de collecte des MNU détenus au sein des foyers français atteint 70 % en 2022. Cette dernière étude, menée en présentiel auprès de 1 000 foyers de métropole et d’Outre-mer, révèle en effet qu'une armoire à pharmacie en métropole contient en moyenne 1 358 grammes de médicaments par foyer, avec une part de 36 % de MNU (contre 1 514 grammes par foyer en Outre-mer, avec une part de 47 % de MNU). « Le gisement total de MNU est de 13 443 tonnes en 2022 sur lequel Cyclamed a collecté 9 415 tonnes de MNU, ce qui donne un taux de collecte de 70 %, correspondant à l’objectif fixé pour 2024 du cahier des charges d’agrément de l’éco-organisme », explique Cyclamed.
S'appuyant sur une étude BVA menée en 2023, l'éco-organisme rappelle en outre que plus de 8 Français sur 10 (83 %) « déclarent rapporter au moins 1 fois par an leurs MNU en pharmacie ». Un acte davantage ancré chez les 50-64 ans (89 %) et les 65 ans et plus (90 %). La volonté de protéger l'environnement, puis la sécurité sanitaire, sont les deux principales raisons évoquées par les Français qui déclarent ramener leur MNU en officine.
Pour la troisième année consécutive, c'est par leur pharmacien que les patients ont le plus souvent eu connaissance du dispositif mis en place par Cyclamed (40 % du temps), devant la télévision (33 %). Afin de « sensibiliser tous les publics », trois campagnes de sponsoring à la télévision vont être lancées par Cyclamed au cours du deuxième semestre de l'année. En parallèle, des campagnes digitales seront diffusées sur YouTube et différents médias.
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