Grâce à l’accord de licence signé en juillet 2022 entre le Laboratoire ViiV Healthcare et l’organisation Medicines patent pool, dont l’objectif est d’améliorer l’accès aux médicaments essentiels dans les pays à revenu faible et intermédiaire, des sous-licences viennent d’être accordées à trois génériqueurs. Ils pourront proposer des copies du cabotégravir à longue durée d’action utilisé dans la prophylaxie pré-exposition du VIH dans 90 pays.
Approuvé en décembre 2021 par les États-Unis, le cabotégravir à longue durée d’action (LDA) est la seconde option de prophylaxie pré-exposition (PrEP) du VIH. Ce médicament dans sa version injectable a obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne en décembre 2020 dans le traitement de l’infection par le VIH-1, en association avec la rilpivirine, mais l’agence du médicament ne s’est pas encore prononcée sur son usage dans la PrEP.
Néanmoins, les excellents résultats obtenus lors des études cliniques et la nouvelle galénique proposée ont marqué les esprits. En juillet dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ainsi recommandé le cabotégravir LDA en suspension injectable pour la prévention du VIH en plus de la PrEP orale et souhaite « appuyer les possibilités de choix en matière de prévention ». De son côté, le Medicines patent pool, soutenu par les Nations Unies, a signé un accord de licence avec ViiV Healthcare dès juillet 2022, soit seulement 7 mois après qu’il a décroché l’AMM américaine pour son cabotégravir LAD dans la PrEP du VIH. Ce qui a permis d’aboutir, hier, à la signature de sous-licences avec les sociétés Aurobindo, Cipla et Viatris. Elles sont autorisées à produire des génériques du cabotégravir LDA pour fournir, à bas prix, « les pays les moins avancés, les pays à revenu faible et intermédiaire de la tranche inférieure et les pays d’Afrique subsaharienne », soit dans 90 pays, sous réserve d’obtenir une AMM. Cela « devrait permettre à des millions de personnes vivant dans les régions les plus touchées par le VIH d'accéder à ce médicament préventif innovant ».
Comparé aux solutions orales de prévention contre le VIH, le cabotégravir LAD utilisé dans la PrEP du VIH « est plus compliqué à fabriquer », et ViiV Healthcare s’est engagé « à apporter un appui technique à Aurobindo, Cipla et Viatris pour qu’il soit produit et commercialisé le plus rapidement possible ». La posologie : les deux premières injections doivent être espacées d’un mois, puis les injections suivantes se font tous les deux mois, soit six injections par an. ViiV Healthcare précise que du cabotégravir en comprimés oraux peut être administré pendant environ un mois avant la première injection afin de tester la tolérance du patient à la molécule.
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