Virologie

Vaccin contre le chikungunya de Valneva : le dossier d’AMM jugé recevable par l’Europe

Par
Publié le 27/11/2023
Article réservé aux abonnés

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Le dossier d’AMM du vaccin contre le chikungunya de Valneva a été transmis à l’Agence européenne du médicament (EMA) pour envisager sa commercialisation en Europe. Ce dossier vient d’être jugé recevable par l’agence sanitaire, qui va donc procéder à son examen accéléré.

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a jugé recevable le dossier de demande d'autorisation de mise sur le marché d'un vaccin contre le chikungunya de Valneva, le VLA1553, selon un communiqué du fabricant français. En effet, « tous les éléments réglementaires essentiels requis pour l'évaluation scientifique ont été inclus dans la demande », a conclu l’EMA. Le dossier étant donc recevable, l’agence sanitaire va maintenant procéder à son examen. Ce dernier sera réalisé de façon accélérée (avec un délai d’examen réduit de 210 à 150 jours), comme l’a accordé l’EMA à Valneva compte tenu « de l’intérêt majeur pour la santé publique et l’innovation thérapeutique » que représente ce produit.

VLA1553, vaccin monovalent vivant atténué contre le chikungunya, a été conçu en supprimant une partie du génome du virus chikungunya. Il a été approuvé par les États-Unis début novembre sous le nom de marque Ixchiq, où il est indiqué pour la prévention de la maladie causée par le virus du chikungunya chez les personnes âgées de 18 ans et plus présentant un risque accru d'exposition au virus. À la mi-novembre, Valneva a également annoncé des résultats positifs d’une étude de phase 3 chez les adolescents portant sur l’immunogénicité de VLA1553. Ces résultats pourraient permettre de futures demandes réglementaires pour cette tranche d'âge.

Rappelons que le chikungunya, transmis par les moustiques aedes, s'est répandu dans plus de 110 pays. Il est essentiellement présent dans les régions tropicales, notamment en Afrique, en Asie du Sud-Est et dans certaines régions des Amériques. « En Europe, le risque qu’il se propage est relativement élevé avec une transmission par des voyageurs infectés », indique Valneva, en ajoutant que, à ce jour, il n’existe aucun vaccin préventif, ni traitement efficace contre le chikungunya dans l’Union européenne.


Source : lequotidiendupharmacien.fr