L’enquête de l’Autorité de la concurrence semble ambitieuse dans le sens où elle portera sur l’ensemble des protagonistes de la chaîne du médicament. Pour autant, elle n’a rien d’exceptionnelle, comme le souligne Philippe Gaertner. « C’est une procédure normale, explique le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Tous les ans, elle s’autosaisit d’un certain nombre de sujets. » Et compte tenu de l’importance des dépenses de santé dans le produit intérieur brut (PIB), il ne lui paraît pas illogique qu’elle s’y intéresse.
Rien à voir, donc, a priori, avec les négociations sur l’évolution de la rémunération qui débuteront le 19 mars. « L’enquête n’est pas centrée sur l’officine, souligne Philippe Gaertner. Il faut plutôt la rattacher aux procédures européennes en cours. » Le président de la FSPF se dit toutefois surpris d’entendre qu’il n’y a pas de concurrence dans le réseau officinal, alors que l’on reproche d’y trouver des prix variant de 1 à 3. Ce qui, justement, signifie que la concurrence joue à plein. Quoi qu’il en soit, Philippe Gaertner espère que l’enquête sera objective et qu’elle ne sera pas purement économique. « Il doit également y avoir une réflexion de santé publique », estime-t-il.
Les grossistes-répartiteurs ne comptent pas non plus se soustraire à l’enquête. « Nous répondrons à toutes les questions qui nous seront posées, en toute transparence, comme nous l’avons toujours fait », explique-t-on du côté de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP).
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