Une nouvelle fiche de bon usage des antiémétiques a été publiée par la Haute Autorité de santé. Elle indique notamment que chez l'enfant, le métoclopramide est indiqué, en seconde intention, en situation postopératoire ou dans le cadre d’une chimiothérapie.
Les médicaments à base de dompéridone (Motilium, Péridys, Oroperidys), métoclopramide (Anausin Métoclopramide, Primpéran, Prokinyl LP) ou métopimazine (Vogalène, Vogalib) et leurs génériques ont une place restreinte dans la stratégie thérapeutique. « Compte tenu du risque d’effets indésirables cardiaques graves (arythmies ventriculaires, morts subites cardiaques) et de troubles neurologiques, la prescription d’un antiémétique devrait être envisagée uniquement lorsque des vomissements peuvent entraîner à court terme des complications graves ou très gênantes », rappelle la Haute Autorité de santé (HAS) dans une fiche actualisée de bon usage du médicament (fiche BUM). Ces médicaments, à l’exception de Vogalib (métopimazine), sont uniquement sur prescription médicale. Lors de la dispensation, le pharmacien doit « rappeler qu’ils sont destinés aux seuls patients à qui ils sont prescrits ou conseillés, et ne doivent pas faire l’objet d’une automédication ultérieure » et « respecter les éléments de bon usage de ces médicaments ».
Les messages à retenir en priorité sont :
- Les antiémétiques sont à éviter chez le sujet âgé.
- Chez l’enfant de plus d'un an, le métoclopramide n’est indiqué qu’en seconde intention en situation postopératoire ou dans le cadre d’une chimiothérapie ; la métopimazine a un rapport efficacité/effets indésirables mal établi, et la dompéridone n’a pas de place dans la stratégie thérapeutique. C'est une nouveauté par rapport à la fiche de bon usage précédente, datant de 2019, dans laquelle il était indiqué que « chez l’enfant, la dompéridone et le métoclopramide ne doivent pas être utilisés et la métopimazine est à éviter ».
Dans cette stratégie thérapeutique, la posologie doit être la plus faible possible, la durée de traitement doit être la plus courte possible, et il faut respecter les contre-indications (comorbidités et interactions médicamenteuses).
Rappelons que l’AMM des médicaments à base de dompéridone ou de métoclopramide a été retirée dans les situations cliniques de reflux gastro-œsophagien, gastroparésie, dyspepsie, et stimulation de la montée laiteuse. En revanche, l'indication « nausées et vomissements induits par radiothérapie, chimiothérapie ou agoniste dopaminergique », qui figurait en tant qu'indication retirée dans la BUM 2019, ne figure donc plus sur la fiche BUM de 2022. Quant à la métopimazine, elle n’avait pas d’AMM dans ces situations cliniques.
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