De nouvelles mesures de réduction du risque de méningiome vont être mises en place pour la médrogestone (Colprone) et l’acétate de médroxyprogestérone (Depo Provera).
Le risque de méningiome lié à la médrogestone (Colprone) ou à l’acétate de médroxyprogestérone (Depo Provera) est comparable à celui de la chlormadinone et du nomégestrol (Lutéran, Lutényl et génériques), confirme l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Par conséquent, de nouvelles mesures de réduction du risque vont être mises en place pour ces deux molécules. Notamment, une attestation annuelle d’information si le traitement est poursuivi au-delà d’un an et la remise par le prescripteur d'une fiche d’information patiente quelle que soit la durée du traitement. De plus, un courrier nominatif sera envoyé aux patientes et aux prescripteurs ayant respectivement eu une délivrance ou ayant prescrit Colprone et Depo Provera dans les 24 derniers mois.
L’ANSM rappelle les trois indications pouvant justifier la prescription en première intention de Colprone : saignements liés au fibrome, endométriose et douleur mammaire (mastodynie) sévère. Quant à Depo Provera, il est utilisé uniquement dans certains cas très particuliers, quand il n’est pas possible d’utiliser d’autres méthodes contraceptives, tels que non-respect de l’observance, intolérance à l’implant sous cutané ou au dispositif intra-utérin.
L’ANSM publie également des recommandations spécifiques de suivi par imagerie en cas de traitement par Surgestone (promégestone), progestatif qui n’est plus commercialisé depuis 2020. Si la patiente a été traitée plus d’un an et qu’elle a ensuite été traitée par un des 5 progestatifs à risque (acétate de cyprotérone, acétate de chlormadinone, acétate de nomégestrol, médrogestone, acétate de médroxyprogestérone) ou par un progestatif avec un risque de méningiome non connu à ce jour (diénogest, drospirénone et désogestrel), une IRM cérébrale doit être réalisée. Si la patiente présente des signes évocateurs d’un méningiome, même à distance de l’arrêt de son traitement par promégestone, une IRM cérébrale doit être réalisée.
Enfin, rappelons que pour les médicaments à base de progestérone (Utrogestan et génériques), de dydrogestérone (Duphaston) et les dispositifs intra-utérins au lévonorgestrel (Mirena, Donasert, Kyleena et Jaydess), les résultats ne montraient pas de surrisque de méningiome. Pour les autres progestatifs utilisés seuls (diénogest, drospirénone et désogestrel), le risque de méningiome n'a pu être déterminé par manque de données mais ne peut être exclu à ce jour. Des études complémentaires sur le risque de méningiome associé à ces progestatifs sont nécessaires notamment au regard de leur utilisation croissante.
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