Des tensions d’approvisionnement en matière première provoquent une rupture mondiale de Visudyne 15 mg (vertéprofine), poudre pour solution pour perfusion. Une procédure de dépannage spécifique est mise en place via l’officine.
Pour faire face à la rupture mondiale de Visudyne 15 mg, le Laboratoire Cheplapharm, en accord avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) met en place un dépannage d’urgence. Dans un courrier adressé aux ophtalmologistes et aux pharmaciens, publié hier par l’ANSM, le laboratoire détaille la procédure à suivre.
L’ophtalmologiste adresse sa demande au laboratoire par mail (info@cheplapharm.fr) en joignant le formulaire de priorisation disponible sur le site Internet de Cheplapharm. Après validation, le laboratoire fournit un code unique au prescripteur qui doit le reporter sur son ordonnance. Le pharmacien, sur présentation de l’ordonnance munie de ce code, contacte le dépositaire du laboratoire (Movianto) en précisant le nom du prescripteur, les initiales du patient, le code attribué et la date d’intervention prévue. Le laboratoire se charge d’envoyer le flacon de dépannage à la pharmacie dans les 48 à 72 heures suivant la réception de la commande.
Outre cette procédure de dépannage spécifique, le profil des patients éligibles à ce traitement a été resserré en accord avec la Société française d’ophtalmologie (SFO). Visudyne est habituellement indiqué chez les adultes atteints de dégénérescence maculaire exsudative liée à l’âge (DMLA humide) présentant une néovascularisation choroïdienne rétrofovéolaire à prédominance visible, ainsi que chez les adultes présentant une néovascularisation choroïdienne rétrofovéolaire due à une forte myopie. Durant cette rupture de stock, seuls sont prioritaires : les patients monophtalmes présentant une choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC) chronique ou des polypes résistants au traitement anti-VEGF ; les patients dont l’acuité visuelle sur le meilleur œil est limitée à 6/10e et présentant une CRSC chronique ou des polypes résistants au traitement anti-VEGF ; dans le traitement des hémangiomes chez le patient monophtalme dont l’acuité visuelle sur le meilleur œil est limitée à 6/10e en cas d’impossibilité de réaliser une protonthérapie.
Par ailleurs, en cas d’utilisation à demi-dose du médicament, Cheplapharm encourage les ophtalmologistes à « partager le flacon entre deux patients programmés de manière successive ». Dans ce cas, pour le 2e patient, il est possible de respecter les indications habituelles et donc d’ouvrir l’administration à des patients non prioritaires.
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