L’association de consommateurs UFC-Que Choisir repart en croisade contre les pharmaciens, accusés de tous les maux : conseil grippé, opacité des prix, fièvre tarifaire. Verdict : les médicaments sans ordonnance doivent être vendus en parapharmacies et en grandes surfaces, sous le contrôle d’un pharmacien diplômé. On peut relever, dans cette nouvelle charge, plusieurs faiblesses. Une méthodologie douteuse, conçue pour parvenir à une conclusion courue d’avance. Un paradoxe : sous prétexte que le conseil serait insuffisant en pharmacie, il serait urgent de mettre les médicaments sur les rayons des supermarchés. Une contradiction : les prix, de 1 à 4 selon Que Choisir, sont bien la preuve que la concurrence fonctionne au sein du réseau. Un constat : cette étude offre un renfort inattendu à Leclerc qui rêve depuis des années de s’attaquer au monopole. On peut aussi, malgré tout, en tirer une leçon : tout ce qui tend à améliorer la dispensation et le conseil officinal va dans le bon sens.
EDITORIAL
À qui profite le crime ?
Publié le 02/04/2012
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JACQUES GRAVIER
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2911
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