La cinquième édition de l’Observatoire des prix des médicaments de « Familles rurales » dénonce une fois de plus, les inégalités qui règnent au sein de la pharmacie. Car si les prix de douze médicaments sans ordonnance et de deux spécialités (lait Gallia et Physiologica), relevés dans 45 officines de 25 départements, n’ont globalement pas augmenté – à l’exception de Strepsils, Biafineact et Nurofen en hausse de plus de 7 % –, ils présentent des écarts toujours importants. Ceux-ci peuvent varier avec un facteur de 2 à 4 selon les officines, leur appartenance ou non à un groupement (41 % sont indépendantes) et même la localisation du produit dans l’officine (libre accès, derrière le comptoir, non visible). Bien que le libre accès soit aujourd’hui généralisé dans 92 % des pharmacies visitées, l’exposition des produits reste toutefois très disparate : Clarix et Activir restent inaccessibles dans 91 % des cas. Ce qui n’est pas sans influence sur l’étiquette. À deux exceptions près (Arnigel et Humex), le prix est plus bas quand le produit est en libre accès. De même, pour 85 % des produits, le prix est inférieur quand l’officine est affiliée à un groupement. Les variations de prix entre officines sont particulièrement importantes pour Physiologica, Arnigel et Activir, et peuvent être multipliées par trois, voire quatre (soit une différence de 6 euros). La volatilité des prix est encore plus importante sur Internet. Et si les tarifs pratiqués y sont (hors frais de port) généralement inférieurs à ceux de la pharmacie physique, pour cinq produits, les prix maxima relevés étaient affichés par une officine en ligne.
Les réactions de la profession ne se sont pas fait attendre à la publication de ces résultats. La méthodologie basée sur des fourchettes de prix, et non sur des prix médians, est le plus souvent dénoncée par les pharmaciens. « Familles rurales » note d’ailleurs que ses veilleurs essuient « de plus en plus de refus de la part des pharmaciens pour effectuer des relevés de prix sur les médicaments ».
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