IL EST VRAI que le pharmacien est bien naïf, pour rester poli. Le concept du libre accès est fait, par nature, pour être étendu pour raisons économiques. Or la profession n’a pas réussi à faire progresser les chiffres de l’automédication « encadrée », la pression de l’épicier de L. est permanente depuis des années et efficace et les pays anglo-saxons, notamment, le pratiquent depuis longtemps. La profession, en acceptant sa mise en place, ne pouvait l’ignorer.
Mais, comme toujours, frileuse, à l’image de ceux qui nous gouvernent, elle se replie sur ses acquis, refusant de se donner les moyens par une vraie refonte du système. Jusqu’où faudra-t-il aller ? Combien de morts ?
C’est déjà écrit depuis des années : 5 000 officines en trop. Et depuis tout ce temps-là, que faisons-nous ? Quid du droit à la communication quand l’OTC sera en GMS ? Est-ce que nous essayons de construire une restructuration, si on excepte les quelques regroupements réussis en quelques années ? Quid de participations croisées, de partage du capital, de fonds extérieurs pour créer des structures solides comme dans d’autres professions de santé ? Qu’en disent les jeunes confrères qui doivent enfin prendre le relais et apporter un souffle nouveau ?
Est-ce qu’au moins une vraie réflexion courageuse, de vrais « états généraux » vont se mettre en place ? Non, continuons, « hollandisons » nous, « autruchisons » nous. En cette période de Coupe du monde de « futbol », ras-le-bol de nous voir sans arrêt passer la balle au gardien ! Croyez-vous qu’on va pouvoir attendre que l’adversaire marque contre son camp pour gagner ? Pouvons nous rester simples spectateurs vociférant dans les tribunes ou dans son canapé accusant les « autres » de nous faire perdre le match ?
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