Selon un sondage réalisé auprès de 3 361 étudiants en pharmacie, 72,7 % jugent que la place des enseignements en homéopathie doit être réévaluée.
Dans un communiqué publié le 15 juillet, l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) rappelle d'abord qu'elle soutient la décision prise par la Ministre de la Santé de dérembourser totalement l’homéopathie à compter du 1er janvier 2021. Mais aussi qu'en tant que détenteur du monopole pharmaceutique « le pharmacien s’assure du bon encadrement de l’homéopathie dans le contexte clinique propre à chaque patient lors de la délivrance, pour une prise en charge personnalisée ». Dans ce contexte, le sondage réalisé par l'ANEPF auprès de 3 361 étudiants en pharmacie montre que 72,7 % d'entre eux jugent que la place des enseignements optionnels et spécifiques en homéopathie doit être réévaluée. « Ces derniers restent indispensables, notamment en parcours officine, pour faire face à l’actuelle forte demande des médecines alternatives et complémentaires », souligne l'ANEPF. L’association souhaite ainsi repenser l’enseignement de l’homéopathie pour l'exercice du pharmacien et pour une bonne prise en charge des patients, mais avec une « approche critique » de la discipline. « L’approche pédagogique (analyse critique et scientifique) et le volume horaire devront être adaptés face aux enseignements incluant d’autres thérapeutiques semblables », proposent les étudiants. Enfin, pour maintenir la légitimité et l’image des diplômes universitaires (DU), le terme « homéopathie » et ses homologues ne devraient plus être associés à la dénomination de DU, estime l'ANEPF.
Les positions des étudiants en pharmacie sont détaillées dans le rapport du sondage « L’enseignement de l’homéopathie dans les études de pharmacie ».
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