Renforcer les pharmaciens dans leurs conditions d’achats plutôt que de critiquer leurs pratiques commerciales. C’est en substance le message qu’adresse la chambre syndicale des groupements de pharmaciens à l’association de consommateurs qui plaidait récemment pour une sortie de l’OTC du monopole pharmaceutique.
Federgy dénonce l’approche essentiellement consumériste de UFC-Que-Choisir pour le médicament, alors qu'il ne s'agit pas d'un produit de consommation courante. Dans le numéro d’avril de son magazine, l’association de consommateurs préconisait une ouverture du marché OTC aux parapharmacies et aux corners de supermarchés (voir notre article « abonné »). « La guerre des prix avec la sortie du monopole n’est pas la solution », affirme la Chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies. Elle profite de la prise de position de « Que Choisir » pour dénoncer l’attitude pour le moins paradoxale de l’association. « On ne peut pas alerter sur les dangers de la posologie d’un médicament, et en même temps le mettre dans son caddie comme un produit de consommation courante », ne manque-t-elle pas de s’indigner.
Federgy n’ignore pas pour autant les contraintes financières qui incitent les consommateurs à rechercher les prix les plus bas. Mais, selon la chambre syndicale, l’association UFC-Que-Choisir se trompe de cible. Car les pharmaciens ne sont pas responsables du niveau des prix pratiqués en officine, mais bien certains laboratoires « dont les pratiques discriminatoires à l’achat portent préjudice aux consommateurs ». De plus, rappelle Federgy, « certains fabricants pratiquent des hausses de tarifs bien supérieures à l’inflation » qui se répercutent sur le prix de vente au consommateur.
Il suffirait pourtant d’une stricte application de la loi de 2009 pour faire bénéficier au consommateur d’une baisse des prix de l’ordre de 25 %, affirme la Chambre syndicale dont le principal cheval de bataille est la reconnaissance des structures de regroupement à l'achat (SRA) et les centrales d'achats pharmaceutiques (CAP) pour faciliter les achats mutualisés. La seule alternative, selon Federgy, pour lutter contre les rétrocessions, une pratique par ailleurs illégale.
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