« EN 2012, le cap d’un utilisateur sur deux (56 %) est dépassé en homéopathie et 36 % sont des utilisateurs réguliers : on est dans une dynamique de croissance par rapport à 2004, avec respectivement un gain de 17 points et de 15 points, constate Laïla Idtaleb, directrice d’IPSOS Santé. Le recours régulier est plus marqué chez les femmes (46 %) et les provinciaux (42 %), mais, dans l’ensemble, 70 % des Français pensent que cette tendance va se développer dans les cinq ans à venir. À noter que le recours à l’homéopathie ne se fait pas en totale autonomie, plus de 90 % des utilisateurs l’ont fait sur prescription médicale ou avec le conseil du pharmacien. » Les principales caractéristiques appréciées des utilisateurs de l’homéopathie sont l’efficacité et l’innocuité. Huit Français sur dix font confiance aux médicaments homéopathiques et jugent leur efficacité équivalente à celle de l’allopathie (antibiotiques, antidépresseurs, antalgiques). Pour 18 % des personnes interrogées, cette confiance s’est même renforcée depuis un an, alors qu’elle s’est dégradée pour les antibiotiques ou les antidépresseurs. Cette crédibilité est plus forte chez les femmes et les actifs. Pour 39 %, ces médicaments sont perçus comme « naturels », respectueux de l’organisme (absence de iatrogénie) et de l’environnement (absence de résidus), et 77 % considèrent qu’ils devraient être prescrits plus souvent en premier recours, chaque fois que cela est pertinent.
D’une manière générale, les Français témoignent des attentes fortes en faveur de l’accès à cette médecine, en particulier, ils souhaitent majoritairement le maintien du remboursement par l’assurance-maladie, et ils aimeraient se voir proposer une offre plus large et plus systématique de la part des professionnels de santé, notamment à l’hôpital (90 %). Ils sont 44 % à considérer être assez mal ou très mal informés sur l’homéopathie, et, à la quasi-unanimité, ils souhaitent disposer de plus de professionnels compétents.
Une médecine à part entière.
Chez Boiron, on se félicite de ces résultats qui confortent l’engagement du laboratoire et vont lui permettre d’évoluer. « Notre vision de la santé est celle d’une médecine plurielle et notre motivation est d’offrir le meilleur de la pharmacie à la médecine, déclare Jean-François Lurol, directeur des relations extérieures Boiron. Aujourd’hui, la légitimité de l’homéopathie est une évidence et il faut cesser de la considérer comme une médecine parallèle. » C’est une thérapie à part entière qui apporte une valeur ajoutée en association avec des soins plus lourds (oncologie) pour combattre des effets secondaires ; elle est également complètement intégrée dans la médecine vétérinaire et, depuis octobre 2011, l’autorisation officielle de prescription accordée aux sages-femmes reconnaît sa place dans l’accompagnement des femmes enceintes. Pour répondre aux attentes des utilisateurs, l’enjeu du laboratoire est de proposer une meilleure formation et un meilleur accompagnement aux professionnels de santé en intégrant l’homéopathie dans le cursus universitaire ou dans les programmes de formations professionnelles, médicales et pharmaceutiques.
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