La consommation d'antalgiques opiacés a fortement progressé en France depuis les années 1990. En 2017, 17 % de la population a bénéficié d’au moins un remboursement de cette classe de médicaments, dont 1 % a eu au moins un remboursement d’antalgiques opioïdes forts.
C’est d’ailleurs la très forte hausse des prescriptions d’opioïdes forts pour les douleurs non liées au cancer qui est problématique. Alors que, depuis 2001, à la suite du retrait du marché de l’association dextroproxyphène/paracétamol, la consommation des opioïdes faibles reste plutôt stable.
Risques de dépendance ou d'overdose
Bien entendu, « les antalgiques opioïdes sont indispensables à la prise en charge optimale de certaines douleurs aiguës et chroniques réfractaires à des traitements antalgiques de palier inférieur, mais ils peuvent faire l’objet de mésusages associés à des risques sanitaires importants, dont les plus graves sont la dépendance ou l’overdose », avertit la DREES, en présentant les résultats de l’enquête « Panel d’observation 2019-2020 », consacrée aux pratiques de prévention et de prise en charge des conduites addictives par les généralistes.
Selon les résultats de l’enquête du Panel, la grande majorité (81 %) des médecins généralistes déclarent informer systématiquement leurs patients, lors d’une prescription d’antalgiques opioïdes, des risques de mésusage et de dépendance. L’âge du médecin semble constituer un facteur déterminant de cette pratique, celle-ci étant moins fréquente parmi les praticiens de moins de 45 ans que chez ceux plus âgés.
Par ailleurs, 52 % des généralistes se considèrent suffisamment formés pour repérer les signes de mésusage de ces traitements et une part importante (75 %) indique disposer des coordonnées d’un professionnel ou d’une structure spécialisée qui peut les aider dans la prise en charge de ces patients. Néanmoins, une part importante (58 %) estime être souvent confrontée à des difficultés pour respecter les recommandations quant à la durée maximale de traitement antalgique opioïde, pour leurs patients ayant des douleurs chroniques non cancéreuses. Ces difficultés sont plus souvent rapportées par les praticiens qui déclarent informer systématiquement leurs patients des risques de mésusage et de dépendance (60 % vs 50 % des autres praticiens). « Ces difficultés sont également significativement plus fréquentes parmi les praticiens de la région PACA que ceux des autres régions françaises », observe la DREES.
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