LES GÉNÉRIQUES ont permis à l’assurance-maladie une économie de 905 millions d’euros en 2008, économie à laquelle s’ajoute celle induite par les médicaments sous TFR (140 millions) et les baisses de prix des princeps à la tombée de leur brevet (53 millions). Cette économie repose sur la progression du taux de substitution des génériques, qui est passé de 42 % en janvier 2005 à 82 % début 2009. Ce résultat, peu éloigné de l’objectif fixé par les partenaires conventionnels l’an dernier, à 82,9 %, satisfait l’assurance-maladie. « Ce taux élevé place la France à un niveau comparable à ses principaux voisins européens, note Jocelyn Courtois, responsable du département des produits de santé de l’assurance-maladie. La forte implication des professionnels de santé, en particulier les pharmaciens, et l’effet dynamisant du dispositif Tiers payant contre génériques ont favorisé cette progression ».
Pour l’année 2009, l’objectif reste inchangé : un taux de pénétration générique supérieur à 82 %. Pour maintenir ces bons résultats, la CNAM poursuit la visite des pharmaciens qui substituent le moins par ses délégués de l’assurance-maladie (DAM). 10 000 visites sont programmées au cours de l’année. Les DAM sont aussi chargés de rencontrer les prescripteurs pour aborder des thèmes comme les statines, les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), les antihypertenseurs, etc.
15 molécules cibles.
« Il existe encore des disparités géographiques que nous souhaitons gommer. C’est pourquoi nous allons étendre le dispositif Tiers payant contre génériques. Actuellement, seuls 14 départements y échappent », précise Jocelyn Courtois. De plus, des objectifs par départements ont été fixés. Tous doivent atteindre un taux minimum de 80 %. Remarquant également une grande disparité selon les molécules, la CNAM a établi, avec ses partenaires conventionnels, une liste de 15 molécules cibles, réputées comme étant plus difficiles à substituer : bisoprolol + hydrochlorothiazide, buprénorphine, cefpodoxime, clarithromycine, fentanyl, fosinopril, gliclazide, lamotrigine, pantoprazole, périndopril, prednisolone, rispéridone, ropinirole, valproate de sodium, venlafaxine.
Cette évolution dans les habitudes des professionnels de santé et des patients a permis au marché des génériques de passer de 500 millions d’euros en 2002 à 1,8 milliard d’euros en 2008. Bien que « les marges de progression deviennent étroites au-delà de 80 % (de taux de substitution) », le marché peut encore progresser puisque de nouveaux efforts devraient voir le jour département par département, avec une implication plus forte des prescripteurs.
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