LA CHUTE du brevet du clopidogrel a incontestablement été l’événement de l’année générique. Il faut dire que l’enjeu commercial de ce lancement est colossal. Dans le monde, le Plavix aurait rapporté à sanofi en 2008 la somme de 2,6 milliards d’euros, et plusieurs centaines de millions d’euros en France. Plavix est ainsi le premier médicament remboursé dans l’Hexagone (450 millions d’euros de remboursement pour l’assurance-maladie). Bien décidé à ne pas subir passivement l’événement, sanofi France a procédé, à l’automne 2009, au lancement de son propre générique (sanofi Winthrop). Ce qui a guidé la stratégie de défense du laboratoire ? « Notre stratégie est celle que nous avons depuis maintenant près de dix ans. Chaque fois que l’un de nos produits a son brevet qui expire, nous lançons notre propre générique au sein de notre gamme Winthrop médicaments, expliquait au « Quotidien » Christian Lajoux, P-DG de sanofi France, avant de préciser : le générique que nous lançons est fabriqué exactement sur les mêmes sites que le Plavix et a démontré son efficacité dans toutes les indications ». Une stratégie qui s’avère pour l’heure gagnante pour le laboratoire, car l’autogénérique de sanofi semble faire plus que limiter la casse…
Quoi qu’il en soit, à l’heure où les nouveaux objectifs de substitution viennent d’être fixés pour l’année qui débute, l’assurance-maladie mise sur plus de 300 millions d’euros d’économies supplémentaires par rapport à 2009, dont 200 millions rien qu’avec le clopidogrel. À suivre.
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