EN 2012, le marché de l’automédication a progressé de 69 millions d’euros, dont 54 millions d’euros proviennent des ventes de dix marques phares, d’après le dernier baromètre de l’Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (AFIPA)*. « Le marché continue à se concentrer sur une dizaine de grandes marques », commente Pascal Brossard, président de l’AFIPA. En première position, Doliprane enregistre une hausse de ses ventes de 10,1 millions d’euros. Tanakan arrive juste derrière avec +8,2 millions d’euros, et Berroca en troisième position avec +7,2 millions d’euros. Humex (4e) et Oscillococcinum (5e) présentent une augmentation de plus de 10 % en valeur, avec des croissances de +6,9 et + 5 millions d’euros respectivement. Parmi les dix molécules les plus vendues, on retrouve également Titanoréine, Alodont, Rhinadvil, Mycohydralin et Fervex. Ce dernier enregistre également une croissance supérieure à 10 %, avec +2,8 millions d’euros en 2012.
Si le classement des molécules les plus vendues a varié par rapport à l’an dernier, en revanche le top 10 des laboratoires reste identique. À eux seuls, ils concentrent 58,1 % du marché de l’automédication, contre 57 % en 2011. Ils enregistrent une croissance de +5,3 %, soit 64 millions d’euros, sur 69 millions. Sanofi occupe la première place du classement des ventes en valeur, loin devant ses concurrents, notamment grâce aux bons scores enregistrés par Doliprane. Boiron arrive en deuxième position, suivi de près par BMS-UPSA. Johnson et Johnson santé beauté est classé quatrième, Bayer Santé familiale cinquième et Pierre Fabre sixième. De la septième à la dixième place, on retrouve Reckitt Benckiser Healthcare, Cooper, Merck médication familiale SAS et Boehringer Ingelheim France.
Pour l’AFIPA, l’automédication représente un marché porteur dans un secteur plutôt morose. Pascal Brossard rappelle en outre qu’elle a atteint ses deux objectifs : faire baisser les prix des médicaments et apporter de la croissance aux officines. Néanmoins, il remarque que « les chiffres pourraient être encore meilleurs si certaines mesures étaient prises ». Par exemple, le délistage de 29 principes actifs permettrait d’améliorer l’accessibilité aux médecins en libérant 49 millions de consultations par an, de réaliser 348 millions d’euros d’économies sur les prescriptions et de contribuer au désengorgement des urgences. L’automédication est « un moyen de faire baisser les dépenses publiques et un facteur de régulation du système de soins », estime Pascal Brossard.
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