Alors que 70 % des Canadiens qui utilisent du cannabis thérapeutique se disent soulagés de leurs maux, les « médecins de famille » viennent de recommander de ne plus prescrire cette substance dont l'efficacité n'est pas avérée, et qui présente des effets secondaires fréquents.
Au Canada, l’usage thérapeutique du cannabis est autorisé depuis 2001 et son usage récréatif devrait être légalisé cet été. Tout le pays vante les vertus de cette substance déjà proposée - pour un usage thérapeutique pour le moment - dans de nombreuses boutiques ayant pignon sur rue. Pourtant, des recommandations publiées par un groupe d’experts dans le « Journal du médecin de famille canadien » sèment le doute quant à la réelle efficacité du cannabis thérapeutique. Après une analyse poussée de la littérature, les experts recommandent aux médecins de ne pas prescrire de cannabis médical. Pour les auteurs, ses bénéfices ne seraient pas fondés, si ce n’est dans quelques indications. À savoir, les douleurs neuropathiques, le traitement palliatif des douleurs cancéreuses, la spasticité associée à la sclérose en plaques (ou à une lésion de la moelle épinière), ainsi que les nausées et les vomissements induits par la chimiothérapie. Toutefois, dans ces indications, les bénéfices étant jugés minimes, il est recommandé d’avoir recours au cannabis thérapeutique après échec des traitements standards.
Si l’efficacité des cannabinoïdes médicaux apparaît limitée, ses effets secondaires se montrent fréquents. Environ 11 % des patients arrêtent le cannabis médical en raison d’effets secondaires (versus 3 % des patients sous placebo). Principalement, les effets secondaires rencontrés sont une sédation (50 % contre 30 % sous placebo), des étourdissements (32 % contre 11 % sous placebo), une hypotension (25 % contre11 % sous placebo), des troubles de l’attention (17 % contre 2 % sous placebo).
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