« NOTRE MISSION en Haïti compte quatre Français et une Luxembourgeoise dans la région des Cayes. Nous savons qu’ils vont bien, ils se sont réunis avec d’autres ONG et n’ont plus de logement car leur maison est fissurée et peut s’écrouler à tout moment. Nous avons eu des nouvelles d’une Française à Port-au-Prince, qui se porte bien. En revanche, nous n’avons pas d’informations concernant une étudiante haïtienne inscrite à la formation en DU de pharmacien humanitaire à Caen, ni d’une Française, ancienne étudiante du DU, installée à Haïti », s’inquiète Dominique Rouffy, secrétaire de Pharmacie et Aide Humanitaire (PAH). L’association a mis en place une cellule de crise pour coordonner une action pharmaceutique de qualité et les pharmaciens sur place évaluent les besoins matériels et financiers. « Nous demandons expressément de n’envoyer ni médicament, ni matériel médical susceptibles d’encombrer une logistique déjà défaillante (...) Les personnes souhaitant soutenir notre action à Haïti peuvent déposer des dons par l’intermédiaire de notre site, www.pharmahuma.org », précise un communiqué de PAH.
Les appels aux dons d’argent auprès du grand public se succèdent d’une association à l’autre. ACTED, invite aussi à se rendre sur son site Internet pour donner : www.acted.org. Présent depuis 2004 sur place, l’ONG dispose d’environ 80 personnes sur l’île, réparties entre Saint-Marc, Hinche et Port-au-Prince. « Nous travaillons sur l’accès à l’eau potable, la promotion promouvoir de l’hygiène et la sécurité alimentaire, mais nous intervenons aussi dans les situations d’urgences, comme nous l’avons fait lors des cyclones en 2008 », indique Adrien Tomarchio, responsable communication. Les équipes sur place évaluent les besoins et se coordonnent avec les autres ONG et les autorités. L’association vient d’envoyer 1 000 kits d’urgence (abris et biens de première urgence) pour 10 000 personnes. D’autres opérations devraient être mises en œuvre, comme des travaux d’assainissement et d’accès à l’eau potable.
C’est aussi l’une des préoccupations de PHI Val de Marne, engagée de longue date en Haïti. « Nous allons essayer d’envoyer de l’Hydroclonazone car le réseau d’eau a été détruit. Bernard Piriou, un membre de PHI basé en République Dominicaine, et sa femme qui est médecin, ont rejoint Haïti jeudi pour aider aux soins. Il nous a informés que la plupart des hôpitaux ont été détruits, ceux qui ont résisté sont les moins bien pourvus et les équipes médicales sont submergées. Les blessés graves transportables sont envoyés vers l’hôpital de Jimani, une petite ville frontalière en République Dominicaine », raconte Patrick Angelvy, coordinateur de l’opération en Haïti. PHI a envoyé un conteneur de médicaments essentiels et de matériel médical fin décembre, qui devrait arriver vers le 21 janvier. Il sera réceptionné par les pères de Saint-Jacques et servira en priorité aux victimes du séisme. « Nous comptons sur les dons pour envoyer d’autres médicaments. Répétons qu’il ne faut pas envoyer de MNU, des produits qui sont non contrôlés et dont on ne sait que faire. Nous serons là lors de la phase de reconstruction, comme nous l’avons fait au Sri Lanka, où nous avons reconstruit un dispensaire et tout un village. Il faudra des médicaments, mais aussi les matériaux pour bâtir hôpitaux et dispensaires », ajoute Patrick Angelvy.
Quant à l’Ordre de Malte, dont une équipe gère un hôpital de 64 lits dans le nord d’Haïti depuis 15 ans, il a envoyé une équipe d’urgence et de soutien composée de médecins et de logisticiens français et allemands. L’évaluation des besoins est en cours.
Enfin, les Entreprises du médicament (LEEM) répondent aux demandes des équipes de secours en mettant à leur disposition des kits d’urgence par l’intermédiaire de TULIPE, leur organisme de dons de médicaments en situation d’urgence. Chaque kit permet de prendre en charge près de 1 000 personnes.
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