Alors que des éruptions cutanées graves ont été récemment été rapportées en lien avec la prise de lamotrigine, l’agence du médicament rappelle les recommandations permettant d’éviter ce risque.
Récemment, « plusieurs cas d'éruptions cutanées graves ont été rapportés en lien avec un traitement par lamotrigine, seule ou en association avec du valproate », ont indiqué les Centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV). Il s’agit de syndromes de Stevens-Johnson, de Lyell (ou nécrolyse épidermique toxique) et de DRESS (syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques).
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a déjà rappelé, en juillet 2023, que la lamotrigine (Lamictal et génériques) exposait à ces effets indésirables cutanés parfois graves, qui apparaissent le plus souvent dans les deux premiers mois de traitement.
Dans ce contexte, l’agence sanitaire et les laboratoires commercialisant ces médicaments insistent auprès des professionnels de santé sur le respect des recommandations permettant de réduire ce risque :
- En monothérapie, respectez une titration nécessaire pendant les 4 premières semaines de traitement
- En cas d’association à l’acide valproïque ou ses dérivés (valpromide, divalproate), le risque d’éruption cutanée est augmenté compte tenu d’une interaction pharmacocinétique (réduction du métabolisme de la lamotrigine et augmentation de la demi-vie de la lamotrigine d’environ 2 fois). Dans ce cas, une titration très prudente est recommandée : la titration doit se faire sur 6 voire 10 semaines (réduction de la dose de moitié pendant 2 semaines puis augmentation progressive).
Par ailleurs « tous les patients (adultes et enfants) qui développent une éruption cutanée sous lamotrigine doivent être rapidement évalués et la lamotrigine doit être arrêtée immédiatement si son imputabilité est suspectée », insiste l’agence du médicament.
Chez les patients ayant interrompu le traitement en raison d’une éruption cutanée, il est recommandé de « réaliser une évaluation spécialisée dermatologique et allergologique » et « de ne pas réintroduire la lamotrigine si le lien avec le produit a été confirmé », ajoute l'ANSM.
Lors de la dispensation, il faudra conseiller aux patients de consulter immédiatement leur médecin ou un service d’urgence en cas d’apparition des symptômes suivants : éruption cutanée ou rougeur avec cloques et desquamation, fièvre, symptômes pseudo-grippaux, gonflement du visage, apparition de ganglions, ulcères de la bouche, de la gorge, du nez ou des organes génitaux, irritation de la bouche ou des yeux, bleus ou saignements inattendus, gorge douloureuse.
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