Dans un contexte d’augmentation significative de l’utilisation de la kétamine depuis plusieurs années, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) rappelle les risques de la kétamine et les précautions à prendre notamment lorsqu’elle est utilisée de manière prolongée pour traiter des douleurs rebelles ou chroniques.
La kétamine, médicament stupéfiant indiqué en anesthésie, est utilisée depuis plusieurs années dans le traitement des douleurs rebelles en soins palliatifs, voire des douleurs chroniques (usage hors autorisation de mise sur le marché, validé par des recommandations), dont la fibromyalgie. De plus, les propriétés psychotropes de la kétamine font que cette substance est également utilisée pour un usage non médical. Des utilisations comme produit festif ou dans le cadre de chemsex ont ainsi été observées par les centres de pharmacovigilance (CRPV) et les centres d’addictovigilance (CEIP) qui surveillent attentivement et depuis plusieurs années les usages du médicament. Malgré les mises en garde déjà émises par l'ANSM en 2018, de graves complications consécutives à l’administration de kétamine sont encore régulièrement signalées, dans un cadre médical ou non médical. Il s’agit d’atteintes graves du foie, des voies biliaires et urologiques. Elles résultent le plus souvent d’une utilisation prolongée et/ou répétée, qui peut également provoquer une dépendance à la kétamine.
Dans ce contexte, l'ANSM rappelle aux professionnels de santé (et aux patients et consommateurs) que l'utilisation prolongée et/ou répétée de kétamine dans un cadre médical ou récréatif expose à des risques d’atteintes du foie (inflammation des voies biliaires et diminution de la sécrétion de bile), du rein et des voies urinaires (cystite non infectieuse, cystite interstitielle). Cet usage prolongé peut également engendrer une hydronéphrose (atteinte du rein liée à une rétention d’urine). L'agence souligne qu'en cas d’apparition de sang dans les urines ou de douleurs pelviennes qui sont les symptômes de ce type d’atteintes, il convient au patient de consulter son médecin sans attendre.
Les risques de dépendance et d’accoutumance, en particulier chez les personnes ayant des antécédents de pharmacodépendance, sont également à prendre en compte.
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