Parmi les spécialités en tension d'approvisionnement, voire en rupture de stocks, s'ajoutent Kayexalate, Hycamtin et la clozapine. L’agence du médicament et les laboratoires donnent la marche à suivre aux pharmaciens pour ces spécialités lorsqu'elles sont manquantes.
La poudre pour suspension orale et rectale Kayexalate, en boîte de 454 g (polystyrène sulfonate de sodium), est une spécialité indiquée dans l’hyperkaliémie aujourd’hui en tension d’approvisionnement, au moins pour quatre mois. Compte tenu du caractère indispensable de Kayexalate, le Laboratoire Sanofi, en accord avec l’agence du médicament, demande aux professionnels de santé de réserver cette spécialité « uniquement aux patients en cours de traitement et pour lesquels le recours à une alternative thérapeutique n’est pas envisageable ». De plus, il ne faut « pas initier de nouveaux traitements avec Kayexalate et envisager des alternatives thérapeutiques, notamment d’autres spécialités à base de polystyrène sulfonate de sodium ou de polystyrène sulfonate de calcium. Il est demandé aux officinaux de contacter le médecin prescripteur afin d’envisager, si besoin, un report vers ces alternatives médicamenteuses ».
Pour Hycamtin gélule, indiqué en monothérapie dans les rechutes de cancer du poumon à petites cellules, la situation est encore plus tendue. En effet, Hycamtin gélule 0,25 mg et 1 mg sont en rupture de stock, avec un retour à la normale prévu début 2024. Les professionnels de santé doivent donc s’orienter vers les alternatives thérapeutiques, à savoir les autres spécialités à base de topotécan (autres formes pharmaceutiques) ou les autres chimiothérapies (étoposide, cisplatine*, carboplatine, cyclophosphamide, doxorubicine).
Enfin, une autre tension d’approvisionnement pourrait venir entraver l’exercice officinal, touchant toutes les spécialités à base de clozapine 100 mg, comprimé sécable, quel que soit le laboratoire les commercialisant. La distribution est contingentée en fonction des stocks disponibles. La clozapine est indiquée dans les schizophrénies résistantes au traitement et dans les psychoses au cours de l'évolution de la maladie de Parkinson.
* Les spécialités à base de cisplatine commercialisées n’ont pas l’indication cancer du poumon à petites cellules dans leur AMM.
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