Une étude d’IMS Health sur l’automédication en Europe souligne qu’en automédication stricte (non prescrit), l’Allemagne reste le leader européen, avec des ventes hors prescription de 762 millions d’unités en 2012 (-0,5 %) pour un chiffre d’affaires d’1,84 milliard d’euros (+2 %) ; en France, le chiffre d’affaires atteint 1 milliard d’euros (+7,9 %) avec 361 millions d’unités vendues (+3,5 %) ; l’Espagne, de son côté, a connu une baisse de ses ventes, avec 144 millions d’unités (-1,7 %), mais un chiffre d’affaires en hausse de 2 %, qui atteint 495 millions d’euros.
Sur le segment des antalgiques, des voies respiratoires, des voies digestives et de la circulation, le chiffre d’affaires progresse en France de 8 % en 2012, d’après IMS Health. Une hausse largement supérieure à celle de l’Allemagne, de la Belgique et de l’Espagne, qui atteint seulement 1 à 2 %. En volume, « la France est le seul pays européen à afficher une croissance positive ». Pour IMS, les prix bas observés dans l’Hexagone, hormis sur le marché des voies respiratoires, peuvent s’expliquer par « le poids important de la prescription ». En effet, l’institut note que « la France fait figure d’exception en Europe dans un marché essentiellement dominé par l’automédication, puisqu’il se vend plus du double d’unités sur prescription qu’en automédication stricte. Le poids de la prescription reste stable en Europe sur les cinq dernières années, excepté pour l’Espagne, qui traverse une grave crise économique et budgétaire ». L’AFIPA observe d’ailleurs que dans notre pays, une consultation chez le médecin donne lieu à une prescription dans 74 % des cas, le taux le plus élevé après la Belgique (80 %). Le marché des antalgiques est particulièrement concerné par ce phénomène. IMS souligne aussi que « contrairement à nos voisins européens, le segment de l’automédication reste dominé en France par les entreprises nationales telles que Sanofi, Servier, Boiron ou encore Biocodex ».
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