Le Bamlanivimab est le premier anticorps monoclonal à être autorisé en France en traitement des formes légères à modérées du Covid-19. Administré en perfusion à l’hôpital, il restera réservé aux patients les plus à risque de formes graves - les plus de 80 ans et les immunodéprimés - avec l'espoir de leur éviter hospitalisation et passage en réanimation.
Une autorisation temporaire d'utilisation (ATU) a été délivrée au Bamlanivimab des Laboratoires Eli Lilly. Il est le premier anticorps monoclonal disponible en France qui soit indiqué dans le Covid-19, en traitement des formes symptomatiques légères à modérées. Il sera réservé aux adultes non hospitalisés mais à risque élevé d'évolution vers une forme grave de l'infection. À savoir : les patients de plus de 80 ans et les patients ayant un déficit de l’immunité lié à une pathologie ou à des traitements (chimiothérapie en cours, greffes, traitement par corticoïde > 15 mg/semaine, traitement par immunodépresseur, etc.).
Pour garantir un maximum d’efficacité, le Bamlanivimab doit être initié dans un délai maximal de 5 jours après le début des symptômes. « Avant de l'administrer, un test diagnostic positif est donc nécessaire, et le criblage permettant de connaître le type de variant est fortement recommandé pour s'assurer de son efficacité », précise la Direction générale de la Santé (DGS). En effet, cet anticorps marche bien contre le variant britannique, mais son efficacité sur les variants sud-africain et brésilien n’est pas démontrée.
« Quelque 83 centres hospitaliers ont déjà reçu des milliers de flacons ce traitement qui pourront commencer à être administrés dans un cadre hospitalier pour des patients âgés de 80 ans et plus, et ceux qui ont des troubles de l’immunité », a précisé Olivier Véran. Le ministre de la Santé a aussi évoqué la commande « de dizaines de milliers de doses d'anticorps monoclonaux d'une génération supérieure qui arriveront en France d'ici à la mi-mars ». Outre Eli Lilly, le Laboratoire Regeneron a lui aussi mis au point un traitement de ce type, ainsi que le sud-coréen Celltrion.
Toutefois, le Bamlanivimab est loin d’être un traitement miracle. Notamment en raison de son coût (entre 1 000 et 2 000 euros selon sa composition), de son mode d'administration (à l'hôpital par perfusion intraveineuse durant une heure) et de l'administration qui doit se faire dans les 5 jours après le début des symptômes.
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