LE MOUVEMENT Familles rurales, qui regroupe 3 000 associations locales, a rendu public la semaine passée les premiers résultats de son Observatoire du prix des médicaments. Créé en janvier dernier, celui-ci a sélectionné 11 produits éligibles au libre accès et 2 références non médicamenteuses*, puis a effectué un relevé de prix, de la localisation dans l’officine et de la visibilité du prix dans 76 pharmacies de 36 départements au mois de janvier 2010. Les prochains relevés auront lieu courant juin.
L’Observatoire met en évidence des écarts de prix qui peuvent être importants d’une officine à l’autre, mais remarque que « les prix les plus ou les moins élevés ne se trouvent pas dans un même lieu ». De plus, tous les produits sélectionnés ne sont pas vendus dans toutes les officines (manque de place, présence du générique, manque de débit, etc.), le pharmacien n’ayant pas « l’obligation de proposer toutes les marques d’un même type de médicament vendu en libre accès ».
Il constate également que les médicaments sont majoritairement situés derrière le comptoir et que leur prix est plus souvent plus faible lorsqu’ils sont en libre accès, mais la tendance n’est pas généralisable. Ainsi, trois spécialités se sont révélées en moyenne moins chères lorsqu’elles étaient placées derrière le comptoir. Quant à la visibilité des prix, elle est meilleure lorsque le produit est en libre accès (95 % versus 57 % derrière le comptoir). Ces résultats incitent Familles rurales à rappeler son attachement à la visibilité du prix pour le consommateur et à demander à ce qu’il puisse avoir le choix entre plusieurs produits et bénéficie d’un ticket de caisse.
Des corridors de prix.
De son côté, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) rappelle que ces écarts de prix « trouvent leur origine dans les conditions commerciales qui ont été consenties au pharmacien, selon qu’il s’agit de produits achetés en nombre et en direct au laboratoire fabricant, ou bien en détail et en quantité limitée à un grossiste-répartiteur ». Néanmoins, elle est consciente de l’incompréhension des consommateurs et propose depuis plusieurs années la mise en place de corridors de prix pour chaque catégorie de produits, comme cela a été fait pour les ventes de livres. Cette méthode garantirait à la fois la libre concurrence entre officines et l’égalité d’accès aux soins pour tous.
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