Il est désormais possible d’expérimenter le cannabis thérapeutique au cours de certains traitements par hormonothérapie dans le cancer du sein ainsi que dans le cancer de la prostate.
Il n’était pas possible, jusqu’alors, d’expérimenter le cannabis médical au cours de chimiothérapies anticancéreuses, en raison des interactions médicamenteuses potentielles qui pouvaient diminuer les concentrations de certains anticancéreux et induire ainsi une moindre efficacité, et donc une perte de chance pour le patient.
Ce n’est désormais plus le cas, comme le confirme l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). En effet, selon les conclusions du Groupe de pharmacologie clinique oncologique (GPCO, groupe associé Unicancer) réuni par l’ANSM, il est possible, après accord de l’oncologue et toujours en seconde intention, d’inclure un patient dans l’expérimentation, même au cours de certains traitements par hormonothérapie dans le cancer du sein ainsi que dans le cancer de la prostate.
Toutefois, il faudra être plus vigilant avec certaines molécules que d’autres. Ainsi, avec l’anastrozole et l’exemestane, il existe une diminution potentielle de l’effet du traitement anticancéreux : l’association du cannabis avec ces anti-aromatases se fera donc à la discrétion de l’oncologue en fonction de l’objectif thérapeutique (adjuvant, palliatif…).
En revanche, l'association est plus facile, dans le cancer du sein, avec le tamoxifène et le létrozole et, dans le cancer de la prostate, avec toutes les hormonothérapies indiquées (abiratérone, darolutamide, cyprotérone ainsi que enzalutamide, apalutamide, analogues de la GnRH et dégarelix). En effet, il n'y a pas d'interaction médicamenteuse ou une interaction dans le sens de l'augmentation de l'efficacité de l'anticancéreux.
Par ailleurs, concernant l’immunothérapie, les experts n'ont pas modifié les critères d’inclusion compte tenu du fait qu'une interaction est suspectée (données cliniques absentes ou limitées) dans le sens d’une diminution potentielle de l’effet du traitement anticancéreux. L'association est possible, mais à la discrétion de l’oncologue en fonction de l’objectif thérapeutique (adjuvant/palliatif…) avec les immunothérapies (nivolumab, ipilimumab, pembrolizumab, atézolizumab, durvalumab, avelumab).
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