Au Palmarès des prix Prescrire 2023, aucune Pilule d’or n’a été décernée. Mais Blincyto, traitement indiqué dans la leucémie aiguë lymphoblastique, a été inscrit au tableau d’honneur, et deux médicaments – Instanyl Doseguard et Dexliq – ont reçu une palme pour leur conditionnement.
Pour l’année 2023, aucune Pilule d’Or n’a été décernée par Prescrire étant donné qu’« aucun médicament n’a constitué un progrès thérapeutique décisif dans un domaine où patients et soignants étaient particulièrement démunis ».
Toutefois, un médicament a été inscrit au tableau d’honneur, car « il apporte un progrès net pour certains patients par rapport aux moyens thérapeutiques déjà disponibles, avec certaines limites ». Il s’agit du blinatumomab (Blincyto, Laboratoire Amgen), indiqué dans la leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) lors d’une première rechute à haut risque chez les enfants. « Une diminution notable de la mortalité, démontrée dans deux essais randomisés comparatifs chez des enfants atteints d'une LAL en première rechute à haut risque, est un progrès net qui justifie l'inscription du blinatumomab au tableau d’honneur de ce palmarès », explique la revue « Prescrire ».
En ce qui concerne le Prix du conditionnement, qui vise à récompenser les conditionnements bien conçus, deux palmes ont été attribuées. La première à Instanyl Doseguard, solution pour pulvérisation nasale de fentanyl (Laboratoire Takeda), dont le dispositif de distribution des doses est muni d'un compteur électronique et d'un système de verrouillage pour sécuriser l'emploi du médicament. Après l'administration de deux doses sur une période de 60 minutes, le flacon d'Instanyl est automatiquement bloqué pendant 2 heures, à compter de la première dose, avant qu'une autre dose puisse être administrée. La seconde palme du conditionnement a été attribuée à Dexliq solution buvable (dexaméthasone, Laboratoire Theravia). C’est la première formulation, en France, de dexaméthasone sous forme buvable. Disponible uniquement à l’hôpital, elle est adaptée à l'utilisation en pédiatrie et en cas de troubles de la déglutition.
En revanche, Prescrire a également attribué 39 « cartons rouges » à des conditionnements en raison d'une série de défauts et de dangers : sécurité insuffisante face au risque d'ingestion notamment par un enfant, médicaments conditionnés en flacons vrac ou en flacons de formes buvables sans bouchon de sécurité ; conditionnement exposant à des erreurs lors de la préparation des doses ; conditionnements trop similaires, sources de confusion ; minimisation dangereuse de la DCI ; défauts d'information concernant la grossesse.
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