La Haute Autorité de santé (HAS) a émis des avis favorables, sous conditions, au remboursement par l'assurance-maladie de l’analogue du GLP1 Mounjaro (tirzépatide, Lilly), dans deux indications : le traitement de l’obésité et du diabète de type 2. À ce jour, Mounjaro n’est pas commercialisé en France.
Mounjaro pourrait arriver sur le marché français avec son remboursement dans deux indications, selon des avis de la Haute Autorité de santé (HAS) publiés le 5 septembre. En effet, l’instance s’est prononcée favorablement à son remboursement dans le diabète de type 2 d’une part, et dans l’obésité d’autre part. Bien entendu, les autorités de santé et le laboratoire devront s’accorder sur le prix de ce médicament avant qu’il ne puisse être commercialisé dans une version remboursable.
Dans l'obésité, le remboursement de Mounjaro est préconisé « uniquement en complément d’un régime hypocalorique et d’une augmentation de l’activité physique dans le contrôle du poids, chez l’adulte ayant un indice de masse corporelle (IMC) initial ≥ 35 kg/m², en cas d’échec d’une prise en charge nutritionnelle bien conduite (< 5 % de perte de poids à six mois) », selon l’avis de la HAS.
Il est recommandé que ce traitement « ne soit prescrit qu'après avis d’un spécialiste dans la prise en charge de l’obésité ». L’instance juge également « nécessaire d’évaluer l’efficacité du traitement au bout de 6 mois, et d’envisager un éventuel arrêt, notamment en cas de perte de poids inférieure à 5 % ».
De plus, en l’absence de données comparatives robustes face aux autres analogues du GLP-1 indiqués dans l’obésité, Wegovy (sémaglutide) ou Saxenda (liraglutide), « Mounjaro ne peut être priorisé par rapport à ces molécules », juge la HAS.
Dans le diabète de type 2, la prise en charge de Mounjaro a été recommandée « uniquement chez les adultes pour le traitement du diabète de type 2 insuffisamment contrôlé en complément d’un régime alimentaire et d’une activité physique », et « en 2e ou 3e ligne de traitement, en bithérapie avec la metformine, en trithérapie avec la metformine et un sulfamide hypoglycémiant, ou en trithérapie avec la metformine et une insuline basale ».
Mounjaro appartient à la classe des analogues du GLP-1. Il mime une hormone intestinale (la GLP-1, qui signifie glugaco-like peptide 1) qui stimule la sécrétion d'insuline et procure une sensation de satiété. Ces médicaments sont uniquement disponibles sur ordonnance (liste I).
D’autres analogues du GLP1 existent, notamment :
- Le liraglutide, de Novo Nordisk qui est commercialisé en France sous le nom de Victoza ou Xultophy dans l’indication diabète de type 2 (remboursable à 65 %), et commercialisé sous le nom de Saxenda dans l’indication obésité (non remboursable).
- Le sémaglutide de Novo Nordisk, commercialisé sous le nom d’Ozempic dans l’indication diabète de type 2 (remboursable à 30 %), et qui existe sous le nom de Wegovy dans l’indication obésité (non commercialisé à ce jour en France, et qui a été disponible dans le cadre d’une autorisation d’accès précoce de juillet 2022 à septembre 2023).
- L’exénatide d’AstraZeneca, commercialisé sous le nom de Byetta dans l’indication diabète (remboursable à 65 %).
- Le dulaglutide de Lilly, commercialisé sous le nom de Trulicity dans l’indication diabète (remboursable à 65 %).
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