La pharmacie Lafayette d'Auch, dans le Gers, est de nouveau autorisée à vendre des médicaments depuis ce 30 octobre.
Nouveau rebondissement dans l'interminable affaire de la pharmacie Lafayette d'Auch. L'officine gersoise, qui ne pouvait plus vendre de médicaments depuis le mois de septembre, a obtenu un sursis à exécution du jugement prononcé par le tribunal administratif de Pau. Dès aujourd'hui, comme en a décidé la cour administrative d'appel de Bordeaux, les deux titulaires vont donc se voir restituer leur licence, information confirmée par l'Ordre des pharmaciens d'Occitanie.
La sanction faisait suite aux plaintes de quatre officinaux concurrents, qui contestaient le transfert autorisé par l'agence régionale de santé (ARS) en 2016. Depuis la condamnation prononcée le 29 août, l'activité de cette pharmacie Lafayette (« voir article abonné ») a plongé de 60 % et un trou de 21 000 euros HT est venu plomber la trésorerie. En chômage partiel, les salariés n'ont pas caché leur soulagement à l'annonce du sursis. Plusieurs licenciements économiques étaient en effet prévus dès le 4 novembre.
Les médicaments sont donc de retour dès ce 30 octobre dans la pharmacie située avenue de l'Yser. L'interdiction, qui aura duré deux mois, n'aura tout de même pas été sans conséquence sur ses effectifs. Une apprentie est partie, des CDD n'ont pas été renouvelés et des embauches prévues n'ont pu être concrétisées. La pharmacie Lafayette qui comptait 16 salariés à la fin du mois d'août n'en compte plus que 12 aujourd'hui.
Le feuilleton est toutefois loin d'être terminé. La cour administrative d'appel de Bordeaux ne rendra en effet son jugement définitif que dans 18 à 24 mois.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %