Le gouvernement accepte d'augmenter le prix de certains génériques essentiels, afin d'inciter les fabricants à poursuivre leur production. La liste des médicaments concernés n'est pas encore connue.
Dans un contexte de ruptures de stock successives et de restrictions de distribution, les ministères de la Santé et de l'Industrie vont opérer des hausses de prix de génériques « en contrepartie d'engagements des industriels sur une sécurisation de l'approvisionnement du marché français ». Ils ont également annoncé un moratoire sur les baisses de prix des génériques considérés comme stratégiques sur le plan industriel et sanitaire.
On ignore encore quels sont les médicaments concernés. Mais d'ici à la fin du mois de mai, une liste de médicaments stratégiques sera établie, a précisé le gouvernement. De plus, un « plan blanc médicaments » activable en cas de situation exceptionnelle sera préparé.
En outre, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) sera chargée d'établir un plan de préparation des épidémies hivernales (sécurisation des stocks, amélioration de la mise à disposition des données).
Des mesures qui répondent aux demandes des syndicats de pharmaciens, des groupements, des génériqueurs (le GEMME) et de l'organisation professionnelle des entreprises du médicament (LEEM). Ces derniers dénoncent les baisses de prix constantes des médicaments, jugeant qu'elles aggravent les ruptures et tensions d'approvisionnements en rendant peu profitable leur vente et leur production. Le 26 janvier, industriels et syndicats de pharmaciens avaient d'ailleurs boycotté des discussions au ministère de la Santé, portant justement sur de nouvelles baisses de prix. Une première en 25 ans !
Avec l'AFP.
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