Après une crise de confiance l’an dernier, l’ensemble des médicaments remonte dans l’estime des Français. Seuls les vaccins font exception, stagnant à 71 % de confiance, après avoir perdu 6 points entre 2013 et 2014. Un sujet sensible pour Patrick Errard, président du LEEM : « Je suis choqué par ce qui est véhiculé sur le vaccin, par les rumeurs infondées parfois reprises par les médias. On creuse le lit d’un drame sanitaire en faisant croire aux Français qu’il vaut mieux ne pas se vacciner. Au XXIe siècle, mourir à 2 ans d’une méningite méningococcique, mourir à 65 ans de la grippe saisonnière, contracter le tétanos en jardinant… C’est inacceptable ! Et que dire du retour de la diphtérie, maladie qui avait totalement disparu. » Le LEEM est prêt à mieux communiquer sur ce type de sujet, expliquer de manière simple et claire pour que chacun comprenne de quoi il retourne. « À nous, par exemple, d’expliquer pourquoi le vaccin contre la grippe saisonnière ne peut être efficace à 100 %. La compréhension est la base de la confiance. » C’est un vrai défi quand on connaît la propension à la défiance chez les Français. Selon Brice Teinturier, directeur général délégué IPSOS France, à la question « peut-on faire confiance à un inconnu ? », les Français répondent non à 81 %. Un résultat très élevé et unique : « Les Français ont la défiance face à l’altérité la plus haute, car… on n’est jamais trop prudent ».
Vaccins : « Les rumeurs creusent le lit d’un drame sanitaire »
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Publié le 15/06/2015
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3187
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