Le spécialiste français de l'effervescence, UPSA, a quitté lundi sa maison mère américaine Bristol-Myers Squibb (BMS) pour rejoindre le japonais Taisho.
Annoncée en décembre dernier, la cession conclue à 1,6 milliard de dollars (1,4 milliard d'euros) est effective depuis ce lundi 1er juillet. UPSA (Union de pharmacologie scientifique appliquée) était sous la férule américaine de BMS depuis 1994. Suivant une « stratégie de simplification et de réalignement de son portefeuille de produits », BMS a choisi de céder sa filiale OTC au japonais Taisho qui remporte la mise devant ses concurrents allemand et italien, Stada et Angelini, ainsi que devant les fonds français et anglo-saxon PAI Partners et CVC Capital Partners. Dafalgan, Fervex, Donormyl, Mucomyst, Efferalgan… passent donc officiellement sous pavillon japonais.
Créé à Agen en 1935 par le Dr Camille Bru, à l'origine du premier médicament effervescent, UPSA est dirigé à partir de 1958 par le Dr Jean Bru à la mort de son père. Lorsque celui-ci décède à son tour en 1989, BMS acquiert 45 % du capital avant de racheter l'ensemble de la société en 1994. En 2017, le chiffre d'affaires d'UPSA s'élevait à 425 millions d'euros. Il fait désormais partie du groupe japonais Taisho, dont les revenus annuels atteignent 2,18 milliards d'euros et qui était jusqu'alors absent du marché européen. Premier laboratoire pharmaceutique spécialisé en médication familiale au Japon et 8e au niveau mondial, Taisho précise qu'UPSA « conserve son statut de société, son nom de marque, sa culture, ses 1 500 collaborateurs, ses marques phares fabriquées en France sur son site industriel d'Agen d'où sont exportés des médicaments vers 60 pays ». Le nouveau comité de direction est constitué du président François Duplaix, jusqu'alors directeur général, et de Fabrice Dal-Mas, nommé directeur général et directeur UPSA France.
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