Après des plaintes déposées par les laboratoires MSD et AstraZeneca, le Conseil d’état a annulé le 9 mars la mise sous entente préalable des prescriptions de certains hypolipémiants coûteux, pour vice de forme (certains délais de publication n’ayant pas été respectés). Toutefois, l’annulation n’aura aucune répercussion pour les professionnels de santé ni pour les patients, l’Union nationale des caisses d’assurance-maladie (UNCAM) ayant republié, au lendemain de cette annulation, dans les mêmes termes qu’en 2014 et dans le respect des délais impartis, les deux décisions entérinant la mise sous entente préalable de ces médicaments.
Ainsi, aujourd’hui, le médecin doit toujours faire une demande d’accord préalable de remboursement auprès de la CPAM en cas de prescription initiale d’ézétimibe pris seul ou en association fixe avec de la simvastatine, et de prescription initiale de rosuvastatine. S’il ne le fait pas, le patient risque de ne pas être remboursé pour ces traitements.
Contrairement aux souhaits de certains médecins (notamment la Confédération des syndicats médicaux français qui appelle les médecins à ne pas demander d’accords préalables) et laboratoires, l’UNCAM est donc loin d’avoir abandonné cette mesure. D’autant plus qu’elle a effectivement permis « de faire diminuer le nombre de prescriptions de rosuvastatine, ézétimibe seul ou associé et d’augmenter le nombre de traitements hypolipémiants prescrits dans le répertoire », indique l’assurance-maladie. Selon l’organisme, 19 926 demandes d’accord préalables ont été effectuées entre le 1er novembre 2014 et le 31 décembre 2015. Toutes n’ont pas été acceptées : « le pourcentage global d’accord est de l’ordre de 65 %, sachant qu’il varie beaucoup selon la molécule : 15 % en moyenne pour la rosuvastatine, 85 % pour l’ézétimibe seul ou associé », précise-t-il. Cette mesure, associée notamment à la fixation d’un prix cible des statines au répertoire - hors Crestor - depuis le 1er mars 2014, et l’augmentation du taux de prescription dans le répertoire des hypolipémiants de 3 % entre octobre 2014 et novembre 2015, a permis de faire diminuer en 2015 le coût des traitements hypolipémiants (statines + ézétimibe seul ou associé) de près de 85 millions d’euros par rapport à 2014.
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