Industrie pharmaceutique

Pfizer tend la main aux pharmaciens

Publié le 26/03/2009
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Pfizer France vient de s’engager dans l’aventure générique avec la commercialisation de 7 auto-génériques et bientôt 31 autres lancements. Mais cette initiative n’est qu’une partie de l’offre globale du laboratoire qui propose également des services destinés aux pharmaciens d’officine.

APRÈS avoir longtemps hésité, Pfizer se lance aujourd’hui dans l’aventure générique. Ce qui a pesé dans la décision ? Trois atouts majeurs : un large portefeuille de molécules (près de 260), un savoir-faire industriel historique qui permet aujourd’hui au laboratoire d’engager son nom (les génériques porteront la marque Pfizer) et un savoir-faire galénique reconnu qui laisse espérer des améliorations généralement bien reçues dans le domaine du médicament générique. D’autres éléments ont peut-être également joué, reconnaît le laboratoire, tel la chute de quelques brevets importants et le changement récent de P-DG à la tête de l’entreprise.

« La taille de l’entreprise nous avait un peu éloignés de nos clients. Et nous apportions des réponses trop souvent communes et mal adaptées à chacune des situations », explique Alexandre de Germay, directeur de l’unité « produits établis » en France. C’est donc une nouvelle approche clients qui a amené Pfizer à créer cinq « business unit », parmi lesquelles celle des « produits établis », dont sont issus les premiers génériques de la marque. Depuis le 18 mars, Pfizer France met en effet à la disposition des professionnels de santé des médicaments auto-génériques (7) et des génériques (31 en 2009), sous la marque Pfizer, mais aussi différents services garantissant le bon usage des soins. « L’idée est d’apporter une offre globale qui représentera l’ensemble de nos produits, et de développer des services et des conditions commerciales associés à ces lancements », détaille Alexandre de Germay. Mais attention, précise-t-il, il n’est pas question pour Pfizer de rester sur la dimension économique et commerciale.

Au-delà de l’intrusion sur le marché du générique, Pfizer s’engage également dans une démarche partenariale auprès des officinaux. C’est avec cet objectif que le laboratoire a récemment lancé un réseau national de 27 délégués à l’information médicale à l’officine (DIMO) dont la mission est d’accompagner les pharmaciens dans l’éducation thérapeutique de leur patient et le bon usage des soins. Heureuse initiative, semble-t-il, puisqu’une enquête a montré que 90 % des officinaux étaient réceptifs à la démarche. Une nouvelle offre générique ajoutée à un nouveau partenariat avec l’officine, Pfizer semble avoir décidé le bon virage, au bon moment. À suivre.

D.D.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2650