« AU TRAVERS de nos trois sociétés, bioMérieux, Mérieux NutriSciences et Transgène, nous réalisons 85 % de notre chiffre d’affaires hors des frontières françaises, avec une forte et très ancienne présence dans les pays émergents à forte croissance (Chine, Amérique latine, Inde…), mais nous conservons nos racines françaises qui constituent notre base arrière, déclare en préambule Alain Mérieux, président de l’Institut. Notre colonne vertébrale est la biologie et nos équipes mettent leur expérience industrielle au service de la médecine et de la santé publique partout dans le monde. » Très impliqué dans la recherche appliquée d’excellence et l’enseignement supérieur français, l’Institut est membre fondateur du pôle de compétitivité en biologie, Lyonbiopôle, et de l’institut de recherche technologique en infectiologie, Bioaster. Il est aussi fédérateur du programme d’innovation ADNA centré sur les outils de la médecine personnalisée. Son engagement est toujours croissant dans les partenariats publics et privés en France, dont l’Institut Pasteur en infectiologie. Avec ses fondations, son engagement se poursuit à long terme, sur le terrain, au cœur des foyers infectieux en Afrique, Asie, dans les Caraïbes, au Moyen Orient et en Amérique latine.
De nombreux investissements dans la santé.
Les différentes sociétés de l’Institut Mérieux sont associées dans des programmes transversaux pour une prise en charge multifactorielle de la maladie. « Nous menons une politique ambitieuse d’innovation pour une médecine plus efficiente et personnalisée, avec son corollaire, le biomarqueur. Aujourd’hui, on a les résultats cliniques après avoir démarré le traitement, alors que le biomarqueur prédit le risque et contribue au diagnostic ; le test diagnostic « compagnon » ou « théranostic » permet une prévention et une meilleure gestion du traitement, précise Alexandre Mérieux, président de Mérieux Développement. Nous finançons le développement et la commercialisation de produits et de services à forte valeur médicale, tout en maîtrisant les coûts et les dépenses des systèmes de santé et des structures de soins. Nos domaines d’investissements sont la prévention des pathologies, l’amélioration et la pertinence du diagnostic, de nouveaux modèles précliniques pour le développement de thérapies personnalisées. »
Le portefeuille des Mérieux Research Grants (voir encadré) compte 52 projets innovants dans de nombreux domaines. Ainsi, le métagénome est un nouvel espace de recherche au carrefour de la santé et de la nutrition ; il vise à séquencer le génome bactérien du microbiote intestinal humain. Les autres grands thèmes de la recherche technologique, en collaboration avec d’autres partenaires industriels et scientifiques, sont l’identification de biomarqueurs validés, la création de nouveaux produits thérapeutiques ou diagnostiques, le développement et l’industrialisation de biothérapie, de nouveaux supports galéniques, une chaîne automatisée de diagnostic et de traitement des données pour une prescription électronique « intelligente ».
Un portefeuille prometteur pour la tuberculose.
L’impact fort des maladies infectieuses sur la mortalité est au cœur des préoccupations de l’Institut Mérieux. Les grands enjeux sont l’identification et le contrôle la résistance aux antibiotiques, une prise en charge multiviscérale du sepsis et du choc septique, l’émergence de nouveaux agents infectieux et la réémergence d’agents connus, les nouvelles interactions entre infection, génétique, nutrition et environnement. Le groupe a ainsi mobilisé l’ensemble de ses connaissances scientifiques et techniques dans la lutte contre la tuberculose (TB) et dans le domaine des hépatites et des cancers du foie. Pour la TB, le portefeuille mis en place est très prometteur, sachant que les problèmes clés de la vaccination antituberculose sont l’absence de biomarqueurs de protection pour témoigner de l’efficacité de la vaccination, et une connaissance limitée de la pathogenèse. Les travaux portent sur le développement de tests diagnostiques rapides (résultat le jour même) simples d’utilisation, fiables et peu coûteux pour simplifier et améliorer la détection des cas de TB active, pour assurer un suivi clinique efficace des formes latentes et actives, et pour identifier les résistances. Sont également en cours d’études, de nouveaux biomarqueurs pour caractériser la réponse de l’hôte, et des vaccins de seconde génération (BCG boosters, vaccins thérapeutiques) comportant 14 antigènes pour couvrir toutes les phases de l’infection.
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